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Maïs doux : bonne campagne 2004 et avenir incertain

Après une campagne 2003 difficile, les producteurs de maïs (AGPM), qui préparent leur assemblée générale des 13 et 14 septembre, ont annoncé des chiffres 2004 satisfaisants. Grâce à de bonnes conditions climatiques, la filière a pu produire quelque 18,9 t/ha, soit 6 % de mieux que la moyenne des trois dernières campagnes. Bilan, une augmentation de près de 2 % des résultats.

Malgré ces chiffres encourageants, la filière maïs doux française déplore une érosion inquiétante de ses surfaces de production, qui auraient perdu 20 % en deux ans, conjugué avec une conjoncture concurrentielle de plus en plus oppressante. En conséquence, il règne une certaine inquiétude au sujet de la pérennité des exportations de maïs doux, qui représentent 70 % des volumes produits.

Au chapitre du transformé, les mêmes difficultés se retrouvent. En 2004, la France a produit 282 400 t de maïs doux en conserve 1/2 brut (1 t 1/2 brut = 1 000 boîtes 4/4 de 570 g net égouttés) et 31 750 t de surgelés, ce qui la place au troisième rang mondial derrière les Etats-Unis et la Hongrie, et juste devant la Thaïlande. En surgelé, les exportations ont reculé de 29,4 % et, dans le domaine de l’appertisé, elles subissent une régression de 4,3 %.

Une production thaïlandaise en augmentation de 30 %

La Thaïlande, profitant de ses avantages climatiques (production toute l’année) et d’une parité monétaire favorable (le bath est indexé sur le dollar), exerce une pression constante sur la France avec une production en augmentation de 30 % par an. Ses exportations européennes représentent aujourd’hui 75 % de ses volumes et contribuent à déstabiliser le marché. Afin de réagir à cette concurrence, l’AGPM, en collaboration avec les industriels, s’est mobilisée et a obtenu l’exclusion du maïs doux du règlement européen définitif qui prévoyait une réduction du droit de douane de 3,5 % pour les productions thaïlandaises. L’AGPM et ses partenaires ont également réussi à prouver la concurrence déloyale des importations thaïlandaises caractérisées par une vente à perte en Europe ayant pour unique objectif le gain de parts de marché. Une procédure anti-dumping a donc été initiée auprès de la Commission Européenne.

Enfin, pour parachever ce tableau pessimiste, la consommation française affiche une baisse en 2004, après une saison 2003 dopée par la canicule. Elle retrouve donc son niveau de 2002 avec 55,4 % de foyers acheteurs contre 56,2 en 2003. Les achats ont représenté en moyenne 3,4 boîtes 4/4 par foyer en 2004 contre 3,9 boîtes en 2003.

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