Aller au contenu principal

Maine-et-Loire : quel avenir pour le maraîchage ?

Une enquête effectuée par l’Adasea de l’Anjou révèle que le paysage maraîcher sera profondément modifié par le départ des producteurs à la retraite.

Plus de 20 % des surfaces destinées à la production de légumes en Maine-et-Loire sont cultivées par des producteurs âgés de plus de 50 ans c’est-à-dire 1 367 ha précisément.

C’est l’un des chiffres retenu d’une étude départementale de l’Adasea (Association départementale pour l’aménagement des structures des exploitations agricoles) et financée par le Conseil Général et le ministère de l’Agriculture. Le département a de quoi avoir quelques inquiétudes.

Les successions assurées sont très faibles : un producteur sur douze. Et une exploitation sur cinq va disparaître dans les dix ans à venir. Cette étude a montré également de nombreuses incertitudes. Près de 40 % des exploitants concernés ne se positionnent pas sur le sujet. Ils se disent seulement pessimistes quant à leurs possibilités de transmission.

Transmission difficile

La zone de maraîchage se situe essentiellement autour de Saumur, dans le canton d’Allonnes. Ce sont principalement des exploitations familiales qui produisent une large gamme de légumes sur de petites surfaces.

Les maraîchers adhèrent aux différentes organisations de producteurs du secteur : Fleuron d’Anjou, Cafpas ou encore Rosée des Champs. Mais pour une part non négligeable des exploitations, les légumes figurent comme un complément de revenu et la commercialisation est faite individuellement.

Or l’étude révèle une forte chute du nombre de producteurs professionnels et ce à partir de 2008. Et dans la zone de Saumur, beaucoup de producteurs ne souhaitent pas transmettre leur terre. Le manque de candidats à la reprise ne les incite guère dans cette démarche.

Il ressort aussi de l’enquête qu’une proportion non négligeable des surfaces libérées ne serait plus destinée au maraîchage mais aux grandes cultures.

Trois actions possibles

Face à ce constat, les acteurs locaux de la filière, note l’étude, ont évoqué deux stratégies. L’une consiste à conserver une large gamme de production comme c’est déjà le cas actuellement. Et l’autre orientation serait de créer des produits phares. Mais toute “la difficulté reste de fédérer les producteurs autour d’un projet. Cela nécessite aussi l’engagement de leaders reconnus par les professionnels.”

En conclusion, les propositions énoncées restent classiques et mériteraient d’être développées : maintien des volumes, recherche de candidats à la reprise et développement de l’esprit collectif. Les acteurs attendent beaucoup apparemment de Végépolys, le pôle de compétitivité : “C’est une opportunité idéale pour que les acteurs de la filière créent une dynamique collective, en s’appuyant sur les compétences et les nouveaux moyens disponibles pour le développement des productions végétales en Anjou.”

Un diagnostic similaire devrait paraître l’an prochain au sujet de l’arboriculture.

Les plus lus

Producteur de myrtilles et ingénieur de l'INRAE préparent  préparent un lâcher de Ganapsis kimorum pour lutter contre Drosophila suzukii à Saint-Julien-du-Gua en Ardèche.
Ardèche : lutte biologique contre Drosophila Suzukii sur myrtilles sauvages

En Ardèche, début juillet, un lâcher de Ganapsis kimorum, ennemi naturel de Drosophila suzukii, a eu lieu sur myrtilliers.…

annie genevard ministre de l'ag(riculture en visite officielle en PACA
Plan de souveraineté de la filière fruits et légumes : 8 millions d’euros pour la rénovation des vergers

Le dispositif couvre les campagnes 2025-2026 et 2026-2027. La campagne de dépôt des demandes d’aide est ouverte jusqu’au 8…

<em class="placeholder">L’Aprel travaille sur deux approches contre les pucerons : des produits de biocontrôle et des auxiliaires de culture.</em>
Biocontrôle en fraises : actionner les leviers contre les pucerons

Avec le non-renouvellement du spirotétramat, pour la culture de fraises, difficile de lutter contre les pucerons. Mais de…

<em class="placeholder">Tomasz Spizewski, vice-président de l&#039;Association polonaise des producteurs d&#039;asperges, également chercheur à l&#039;Université des sciences de la vie de Poznań.</em>
L’asperge passe du blanc au vert en Pologne

Que ce soit au niveau de la production ou de la consommation d’asperges, les Polonais délaissent de plus en plus les asperges…

Dorothée et Antton DIRATCHETTE, associés du Gaec Lekuberri, dans leurs serres de production de fraises.
« Nous remettons nos comptes courants d’associé à zéro à chaque assemblée générale »

Dorothée et Antton Diratchette, en Gaec, maraîchers à Mendionde (dans les Pyrénées-Atlantiques) sont extrêmement vigilants sur…

Sécheresse 2025 : quelle carte des restrictions d’eau et quelles limitations de l’irrigation par département ?
Portail Reussir

L’été 2025 s’annonce plus sec que la normale. Les arrêtés de restriction d’eau se multiplient. Le point au 18 juillet 2025 sur…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes