Madagascar, l’origine phare du litchi des fêtes
Les quantités de litchis importées par l’Union européenne ont été multipliées par cinq ces 20 dernières années. Le litchi est un fruit non climactérique, c’est-à-dire que sa récolte doit s’effectuer à son point de maturité optimum, car le processus de maturation ne se poursuit pas après la cueillette. Cet aspect physiologique constitue une véritable contrainte. Après récolte, le fruit entame une phase de sénescence, préjudiciable à sa qualité intrinsèque. L’exportation et la mise en marché du litchi s’avèrent de ce fait complexe, et conditionnent grandement le travail des opérateurs de cette filière. Le développement des importations repose donc essentiellement sur le traitement à l’anhydride sulfureux appliqué après récolte, qui permet une conservation des qualités du produit tout au long de son transport et de sa distribution. Ce traitement, autorisé par les autorités européennes, est identique à celui utilisé pour le raisin de table et les fruits secs (figues, abricots, etc.). Il restreint l’évapotranspiration du fruit et ralentit ainsi son évolution, lui permettant un accès au transport maritime et la garantie d’une qualité satisfaisante jusqu’au consommateur final.
Repères
La France est le deuxième pays importateur européen de litchis derrière les Pays-Bas. Ces pays représentent 70 % des importations européennes. L’approvisionnement du marché français est assuré à 91 % par Madagascar, avec près de 22 000 t.