Production
L’UNPT veut renforcer la politique contractuelle au sein de la filière pomme de terre
Politique contractuelle, difficultés à l’exportation, place de la pomme de terre primeur : Patrick Trillon, président de l’UNPT, présente les travaux de son syndicat.
« La politique contractuelle est mise à mal en France », estime Patrick Trillon, président de l’UNPT (Union nationale des producteurs de pommes de terre). En raison d’une mauvaise gestion de l’offre, « la grande distribution fait son marché à qui mieux mieux. La valorisation actuelle ne correspond pas à des schémas d’une production de qualité », poursuit-il. Or « c’est la qualité qui permet à la pomme de terre française de se différencier. » Il a donc demandé à l’interprofession de la pomme de terre (CNIPT) d’installer un groupe de travail sur la contractualisation. Ce groupe de travail devra répondre à une question : “Comment indexer le prix pour rendre le contrat attractif pour le producteur et le négociant ?”
Parmi les autres questions qui préoccupent l’UNPT, il y a celle de l’exportation. « Nous devons retrouver des acteurs français qui aient une dimension suffisante pour travailler ces marchés », estime Patrick Trillon. Mais le président du Syndicat reconnaît que les exportateurs doivent faire face à deux obstacles : les difficultés de l’assurance-crédit et les “tracasseries franco-françaises” sur les passeports phytosanitaires. Patrick Trillon est enfin revenu sur la dernière campagne primeur. « La grande distribution renâcle à travailler la pomme de terre primeur qui est un produit plus difficile à garder en rayon », constate-t-il. « Il faut reposer la question d’intégrer la primeur dans un schéma d’offre plus professionnel. » De son côté, il se déclare prêt à poser la question de la fin de campagne de la pomme de terre de conservation, pour favoriser la mise en vente de la primeur. « Mais je ne voudrais pas ouvrir la porte à des productions de primeurs qui viennent d’autres pays sans garantir de débouchés pour la primeur française. »