Pomme de terre
L'UNPT ne s'attend pas à des rendements optimaux pour la campagne qui s'annonce
Les surfaces de pommes de terre de conservation devraient progresser en France de 3,4 % cette campagne. Mais cela ne devrait pas entraîner de surplus.
Selon l'UNPT, seul l'équilibre entre l'offre et la demande est susceptible d'offrir une valorisation acceptable.
Selon le Groupe des producteurs de pommes de terre du Nord-Ouest européen, les surfaces de pommes de terre de conservation ont progressé de 3,8 % dans les principaux pays producteurs. En France, cette augmentation atteint 3,4 %. Evidemment, ces chiffres laissent planer l'ombre d'une surproduction pour la prochaine campagne. Une éventualité que l'Union nationale des producteurs de pommes de terre (UNPT) écarte d'emblée : elle a procédé, depuis la mi-juillet, à des prélèvements sur près de 230 parcelles et souligne que « d'une manière générale, les observations disponibles mi-août font état d'un retard à la fois dans les calibres et les rendements. A cette date, ces derniers étaient en baisse d'environ 20 % par rapport à la moyenne sur la période 2001-2012 au même moment, soit près de 10 t/ha en moins ». L'observation de l'UNPT prend en compte la forte, autant que traditionnelle, hétérogénéité entre les différentes parcelles contrôlées et de même, l'évolution des tubercules jusqu'à la récolte devra être étudiée de près. Cependant, l'UNPT est claire : « Il n'est pas envisageable d'avoir de très bons rendements cette année. Au mieux, ils seront dans la moyenne décennale. Au pire, ils seront dans la même tendance que l'année dernière. » Si le risque de surproduction semble s'éloigner, l'UNPT aime à rappeler néanmoins que seul l'équilibre entre l'offre et la demande est susceptible d'offrir une valorisation acceptable et que les producteurs doivent veiller à remplir les cahiers des charges de leurs clients en qualité et en quantité. Et cela d'autant plus qu'en fin de campagne précédente, les stocks étaient nuls. Les reports le sont donc aussi. C'est qu'en face de cette situation, il y a certains défis à relever : celui de fournir une industrie de plus en plus demandeuse, celui de la consommation intérieure à suivre de près et celui de l'exportation sur les marchés traditionnels comme émergents et alors qu'une météo défavorable chez certains pays producteurs pourrait offrir de nouvelles opportunités aux opérateurs.