L’Unpt inquiète pour la campagne
Inquiets, mais pas trop : tel est en résumé l’état d’esprit des producteurs de pomme de terre à la veille de la campagne. “Toutes les prévisions de récoltes sont revues à la hausse en France et en Europe, explique Philippe Dequidt, président de l’UNPT (Union nationale des producteurs de pommes de terre). Mais pour la pomme de terre lavable, on va quand même trouver un régime de croisière. En revanche, sur la pomme de terre industrielle, on ne peut qu’être inquiet pour cette année”.
Autoproduction de plants : échec des médiateurs
En dehors de l’aspect conjoncturel de cette campagne, le syndicat des producteurs de pommes de terre souhaite concentrer sa réflexion sur quelques dossiers. Celui du financement de l’institut technique, l’ITPT. En effet, les producteurs estiment cotiser à hauteur d’un million d’euros à l’Adar, alors que celle-ci ne reverse rien à l’ITPT.
L’UNPT s’inquiète aussi d’une politique européenne de plus en plus libérale. “Un certain nombre de directives sanitaires européennes sont amenées à évoluer dans le sens de la simplification. C’est la simplification des barrières pour améliorer le commerce. Mais cela amène à la politique du moins bon, du plus mauvais. Alors qu’en France, nous sommes dans la politique du meilleur”, explique Philippe Dequidt en dénonçant un “nivellement par le bas”.
Sur le dossier de l’auto-production de plants, l’UNPT constate l’échec des médiateurs. “Tout le problème reste entier déplore Philippe Dequidt. Pour l’ensemble de la filière c’est dommage”.
Quant à la réforme de la Pac, l’UNPT est toujours contre le système franco-français créateur de distorsion de concurrence. Elle demande l’accès à la réserve nationale de la SCOP pour les producteurs de pommes de terre qui arrêteraient.