univers salades IVe gamme
L’univers salades IVe gamme n’est pas épargné par la crise

Une étude publiée en mars a démontré qu’après plusieurs années de croissance consécutive, la IVe gamme n’était plus épargnée par la crise avec une contraction significative de ses ventes en 2011. Toutes les composantes des acheteurs potentiels sont touchées, notamment sa cible privilégiée : les jeunes ménages ou les célibataires (- 6,3 %). Le plus fort recul concerne les ménages aux revenus les plus modestes : il n’y a plus que 68,7 % d’acheteurs, soit une diminution de 3,9 % avec une fréquence d’achat en recul de 13,1 %.
Les mono-salades dominent le rayon
Leader du rayon, les salades dites mono-variétés (laitues, mâches, icebergs...) subissent une érosion de leur part de marché en 2011 avec - 2,1 % en chiffre d’affaires et - 2,6 % en volume. Plusieurs hypothèses : l’effet crise bien entendu, mais aussi une climatologie plus favorable à la vente de salades en Ière gamme. Il n’en demeure pas moins que les mono-variétés constituent le cœur de marché. L’offre en magasin doit être le reflet de cette réalité. Les leviers de développement des ventes sont : une offre bien structurée où cohabitent les marques nationales, qui apportent la dynamique commerciale et l’innovation, aux côtés des marques de distributeurs, souvent un peu moins innovantes, mais d’un excellent rapport qualité/prix. Il faut aussi jouer sur les conditionnements afin de s’adapter au budget de tous les types de consommateurs. L’entretien et le suivi du rayon contribuent considérablement à améliorer la lisibilité de l’offre, point faible de ce rayon.
Les salades mélangées grignotent du terrain
Il est attesté que les références qui ont le mieux résisté à la crise sont celles qui présentaient une originalité ou une nouveauté. En parallèle des mélanges classiques, les jeunes pousses apportent ce dynamisme et cette fraîcheur au rayon. Elles se classent en deuxième position derrière les mono-variétés mais avec un solde positif de vente en 2011 (+ 1,4 % en chiffre d’affaires et + 0,3 % en volume). Cette part de marché est significative des choix stratégiques des entreprises productrices qui ont ainsi compris tout l’intérêt de développer le secteur de l’innovation. Certes, les jeunes pousses font l’objet de soins attentifs dans la sélection des variétés ainsi que durant tout le processus de fabrication, cependant l’attractivité des jeunes pousses provient du choix des mélanges (épinard, laitue, romaine, feuille de chêne etc.), du packaging toujours très attrayant, du nom donné aux mélanges souvent évocateurs, du conditionnement sur des petits grammages et, surtout, des efforts publi-promotionnels des entreprises productrices.