Conserves et surgelés
L'Unilet s'interroge sur la compétitivité de sa filière
La filière française des légumes surgelés et en conserve (hors maïs, champignons et tomates) représente encore 25 % de la production européenne et une grande part est exportée (41 % en conserve et 51 % en surgelé). Mais le solde des échanges de conserves est devenu déficitaire (il l'a toujours été pour les surgelés). L'Unilet s'est donc interrogée sur la compétitivité dans une étude présentée le 23 septembre à FranceAgriMer. Les surfaces en production ont chuté de 4 % en dix ans (69 500 ha) mais les volumes ont augmenté de 6 % (915 000 t) grâce à une progression des rendements (par exemple + 17 % en pois, + 11 % en épinard). Outre les ”produits finis“, la France exporte aussi des légumes frais destinés à l'industrie sous contrat. Et les chiffres ne sont pas négligeables : + 85 % en dix ans (50 000 t) pour le pois et + 30 % pour le haricot vert (85 000 t), les deux pois lourds de la filière. Mais côté industriels, les fabricants européens (Ardo, Bonduelle, Conserve Italia, Gelagri, Greenyard Foods, d'aucy...) implantent davantage leurs usines hors de leurs frontières d'origine. « Il y a une vraie compétitivité de la filière mais les choix industriels ne la traduisent pas dans les échanges », conclut Agnès Bernardin, directrice de l'Unilet.