Journée des légumes en conserves et surgelés
L’Unilet affiche un bilan mitigé pour la campagne 2011
Le secteur des légumes transformés fait état d’une certaine inquiétude, surtout en termes de consommation à domicile. En revanche, le marché de la restauration progresse.
La Journée des légumes en conserves et surgelés, organisée le 21 juin à Paris par l’Unilet, a été l’occasion de faire un point sur la production, la transformation et la consommation de ces produits en 2011. Et le bilan est plutôt en demi-teinte. Au niveau de la production, la situation semble se redresser avec la mise en culture de 5 400 ha supplémentaires. L’année dernière, les 4 600 exploitations qui travaillent pour le légume d’industrie ont donc produit quelque 930 000 t, en augmentation de 120 000 t par rapport à 2010 avec des hausses significatives en pois, haricots beurre et épinards. Côté transformation, l’industrie française a fabriqué en 2011 quelque 677 000 t de conserves demi-brut, en hausse de 6 % par rapport à 2010, et 380 000 t de légumes surgelés, en augmentation de 14,5 %. A noter que l’année 2010 a connu des conditions climatiques difficiles, et des rendements hétérogènes avec notamment une baisse importante de la production de haricots verts. Une situation qui a eu pour conséquence directe la raréfaction de l’offre de ce produit dans les magasins l’année suivante, assortie d’une quasi-disparition des promotions, entraînant – couplée au contexte morose de crise – une baisse de la consommation des conserves en général. Dans le détail, la consommation de conserves à domicile a reculé de 1 % en volume, tout en gagnant 1 point en valeur. Les surgelés, quant à eux, ont fléchi de 6 % en volume dans le même temps. Une conjoncture qui continue d’inquiéter cette filière s’étonnant, par la voix de Jean-Bernard Bonduelle, président de l’Unilet, que « quoi que l’on fasse, communication, innovations…, la consommation n’augmente pas. » Et 2012 semble prendre le même chemin avec de nouveau des volumes de ventes en baisse, « - 1 % pour la conserve et - 2 % pour les surgelés au premier semestre », déplore Jean-Bernard Bonduelle. Heureusement, le marché de la restauration reste plus dynamique et affiche, pour 2011, une augmentation de 1 % pour la conserve et de 0,5 % pour les surgelés.