Détaillants
L’UNFD s’intéresse aux centrales d’achat italiennes
A l’occasion de la signature d’un partenariat entre détaillants italiens et français, la fédération italienne a présenté le fonctionnement de ses centrales d’achat dédiées.
« L’idée de centrales d’achat pour les adhérents de l’UNFD est à creuser, explique Sandrine Choux, déléguée générale de l’Union. Nous ne sommes pas satisfaits du travail des grossistes. Nous avons l’impression qu’ils nous imposent un diktat comparable à celui de la grande distribution sur les producteurs. » Aussi, l’UNFD a décidé d’aller voir comment fonctionnent les centrales d’achat italiennes de la Fida, la Fédération italienne des détaillants. « Aujourd’hui, nous avons beaucoup de reproches à faire aux grossistes et nous pensons que le temps est peut-être venu d’aller voir nous-mêmes la production. Aidons-nous de nos points d’ancrage dans les régions pour nous rapprocher de la production. » Cette idée trotte en effet dans la tête de l’Union des détaillants depuis déjà plusieurs années. Même si elle travaille également avec les grossistes sur la création d’une filière dédiée.
C’est donc fortement intéressée par l’expérience des Italiens que l’UNFD a reçu la semaine dernière une délégation de la Fida. En Italie, les centrales d’achat de détaillants datent de l’après-guerre. « C’est une vraie tradition, a expliqué Donatella Prampolini en charge de ce dossier à la Fida. Il s’agit de coopératives d’entrepreneurs. Il en existe une centaine. Certaines regroupent près de 3 000 détaillants, d’autres sont plus petites. » Par-dessus tout, les Italiens soulignent l’importance de connaître l’origine des produits. « C’est l’un des sujets majeurs qui nous différencie avec la grande distribution », ajoute encore Donatella Prampolini. Cette idée de centrale d’achat n’est donc pas anodine pour les détaillants. En parallèle, le partenariat qui vient juste d’être signé avec la fédération italienne n’est pas une simple convention. Les détaillants ont en effet la volonté de faire évoluer leur métier. Les premiers travaux communs porteront sur l’important dossier des formations et de l’emploi. « Il existe plusieurs écoles de formations alimentaires en Italie que nous pouvons ouvrir à la France, a exposé Dino Abbascia, le président de la Fida. La France et l’Italie ont la capacité de défendre ensemble la qualité des fruits et légumes et nous n’avons aucun complexe à nous battre sur ce dossier. » Les premières formations proposées aux détaillants français débuteront dès le premier trimestre 2009 et porteront sur un apprentissage des saveurs italiennes.