Aller au contenu principal

Grossistes
L'UNCGFL mobilisée pour un approvisionnement local

La convention de l'UNCGFL samedi 19 mars à Rome a été un succès avec plus de 120 participants. Elle a aussi permis à la profession de réaffirmer son ancrage dans la filière.

Les grossistes sont peut-être passés à côté de la révolution de la grande distribution. Mais il n'est pas question que nous laissions passer celle de l'approvisionnement de proximité. Nous sommes potentiellement une force d'arbitrage d'un marché qui est en train d'échapper à la production », s'est exclamé Christian Berthe, président de l'UNCGFL, en conclusion de la conven-tion du syndicat qui s'est déroulée le week-end dernier à Rome. Il est vrai que l'émergence de nouvelles offres mettant le consommateur en contact direct avec le producteur interroge la profession. La vertu de la convention de l'UNCGFL aura certainement été de montrer que les grossistes ne sont pas exclus de cette dynamique vers un sourcing local. Comme l'a souligné Stéphane Layani, président-directeur général de la Semmaris, « un marché de gros, c'est un marché de producteurs ! » et de rappeler que les producteurs franciliens à Rungis représentent 18 % de l'offre f&l. Laurent Grandin, directeur de la Sicaer (TerreAzur), a renchéri : « Les grossistes travaillent fortement à la relocalisation de l'approvisionnement. Nous avons relancé la production de champignons de Paris en Ile-de-France, qui représente aujourd'hui 45 % de notre offre. »

Le débat a aussi tourné autour des initiatives qui visent à mettre en relation directe la production avec la restauration collective.

Le débat a aussi tourné autour des différentes initiatives régionales ou nationales qui visent à mettre en relation directe la production avec la restauration collective. La tendance a soulevé bien des interrogations dans l'assistance. « Prenez la démarche Agrilocal. Le simple fait de devoir s'inscrire sur le site pose la question de la liberté d'achat public », s'est exclamé Eric Lepêcheur, président de Restau'Co. De même Stéphane Layani s'est interrogé sur « le désir des collectivités locales de lancer des plates-formes agricoles régionales alors que les marchés de gros sont un outil public déjà à disposition ». Lors de son intervention, Catherine Pardo, professeur de marketing B to B à EM Lyon Business School, a temporisé : « Il n'y a pas de problème circuit court, il y a juste à savoir comment le consommateur se comporte. Les promesses apportées par le circuit court, en termes de goût, de qualité, d'origine, et dans lesquelles les consommateurs se reconnaissent, les grossistes peuvent aussi les apporter. Mais aussi d'autres acteurs de la filière. » Et de conclure sur l'indispensable collaboration entre les autres acteurs de la filière. Un propos qui a eu un écho favorable chez tous les participants.

Les plus lus

<em class="placeholder">De ses propres mots, Jean-Marc Jancovici s’est fait « un peu taquin » face au public qui comptait notamment des maraîchers.</em>
Congrès Légumes de France : « Sans la mondialisation, vous ne pourriez pas faire votre boulot », lance Jean-Marc Jancovici

Invité à animer une conférence lors du congrès Légumes de France, le 5 décembre à Arras, l’expert Jean-Marc Jancovici a…

[Vidéo] Rentabilité : « Mon meilleur investissement sur mon exploitation maraîchère est un buggy »

Anthony Thollet, maraîcher à Rontalon dans le Rhône, a acheté un buggy. Il s’en sert tellement souvent qu’il estime qu’il s’…

<em class="placeholder">Des pommes golden dans un verger. </em>
Pomme golden : le climat la pousse vers le nord-est

Le cabinet d’études Agroclimat 2050 a modélisé la biogéographie, ou aire de répartition, de la pomme golden d’ici la fin du…

<em class="placeholder">Linéaire de légumes bio dans un magasin ne vendant que des produits biologiques, notamment des poireaux et des tomates</em>
Fruits et légumes biologiques : le marché reprend des couleurs

Depuis 2024, les acteurs de la filière bio observent une reprise de la consommation de fruits et légumes bio. La prudence…

Des fruits et des légumes sur une table, dont des tomates, poivrons, poireaux, pommes, oignons, carottes, aubergines et choux-fleurs.
Produits phytosanitaires en fruits et légumes : les nouvelles autorisations dérogatoires

Des nouvelles autorisations phytosanitaires de 120 jours maximum ont été délivrées par le ministère de l'Agriculture. Au 18…

<em class="placeholder">Harvy 500, la récolteuse à myrtilles électrique de Fine Feld</em>
En Gironde, un robot pour mécaniser la récolte de myrtilles fraîches

À Planasa France, au Barp, en Gironde, la récolte du verger de myrtilles est presque totalement mécanisée grâce à un robot…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes