Commerce de gros
L'UNCGFL fait des avancées sur le prix de vente différé
Circuits courts, contractualisation, fruits à l'école..., la dernière Assemblée générale des grossistes en fruits et légumes n'a pas évité les dossiers chauds pour la profession.
La convention de l'UNCGFL (Union nationale des commerces de gros en fruits et légumes) s'est déroulée du 20 au 23 mars à Budapest (Hongrie) et a réuni environ 160 personnes. Cette participation satisfait Christian Berthe, le président de l'Union : « La présence de l'interprofession et des différentes familles – Légumes de France, GEFeL, Aneefel, UNFD, Restau'Co... – a été importante, sans oublier la Fédération nationale des marchés de gros avec son président Jean-Jacques Bolzan et la CGI. Malgré un climat tendu à tout point de vue, les débats ont été très constructifs, sans invectives. » Les dossiers chauds ne manquaient pourtant pas et, en premier lieu, celui de la contractualisation. Les relations sont tendues entre les grossistes et leurs fournisseurs à propos de leurs relations commerciales. L'UNCGFL a ainsi exposé à Budapest son projet abouti de contrat de vente en différé de facturation, fruit de plus d'un an de travail. Il matérialise la bonne foi et la transparence de la relation commerciale existante et vise à sécuriser la transaction commerciale en apportant toutes les garanties au fournisseur et la preuve de la destination.
L'émergence des circuits courts de produits locaux est aussi un sujet sur lequel l'UNCGFL a pris une position forte.
Le document a été présenté aux services de la DGCCRF. Les grossistes ont aussi pris position sur le programme “Fruits à l'école”. Dans un courrier adressé au Stéphane Le Foll le 24 mars, l'UNCGFL interpelle le ministre de l'Agriculture « pour que les chicaneries administratives qui, à ce jour, empêchent encore les grossistes en fruits et légumes d'être porteurs de cette opération, soient définitivement et rapidement levées ». Les blocages portent essentiellement sur la compensation attendue en contrepartie de la mise en place d'une action. « On ne peut pas demander à un grossiste de vendre au même prix qu'un producteur », plaide Christian Berthe. L'émergence des circuits courts de produits locaux est aussi un sujet sur lequel l'UNCGFL a pris une position forte. « Force est de constater qu'après avoir espéré l'émergence de systèmes nouveaux par certains, après les vœux pieux, cela ne marche pas, précise Christian Berthe. Massifier des tonnages, entreposer, organiser des tournées, c'est un vrai métier, c'est celui du grossiste. La démarche de produits locaux est inhérente à notre métier. Il est inutile et contre-productif de chercher à inventer d'autres systèmes, surtout avec les recettes de nos impôts ! »