L’UIPP sensibilise et informe toujours plus
“Nous devons répondre au principe d’une agriculture sociétalement acceptable, a déclaré le nouveau président de l’UIPP (Union des industries de la protection des plantes), Emmanuel Butstraen, patron de BASF Agro France. Il est nécessaire que la gestion des risques se fasse de façon scientifique et rationnelle.”
Comme toute démarche rationnelle passe par la connaissance et l’information, l’UIPP a fondé en 2004 une école des Bonnes Pratiques, qui a démarré avec trois fermes pilotes et en compte aujourd’hui onze, toutes qualifiées en agriculture raisonnée. “Nous sommes partis d’un constat, explique Jean-Charles Bocquet, directeur général, il y avait d’énormes progrès à faire auprès des agriculteurs sur la formation, la sensibilisation à la bonne utilisation des produits phytosanitaires : stockage, préparation, pulvérisateurs, gestion des emballages vides…”
A ce jour, 800 agriculteurs ont suivi l’enseignement de l’école des Bonnes Pratiques, mais l’UIPP envisage une montée en puissance pour atteindre les 5 000 en 2006.
Autre fait marquant de l’année écoulée, la fameuse campagne de communication menée dans la presse magazine nationale en février dernier à destination des femmes csp + de plus de 25 ans. Le bilan reste franchement mitigé, bien que l’UIPP s’en dise satisfait : 15 000 visites sur le site Internet, 100 appels au call center, de multiples levées de bouclier des associations de défense de l’environnement, des actions judiciaires (cf. FLD hebdo du 1er, du 15 février et du 22 mars 2005)…
“Nous n’avons pas laissé indifférent, s’est réjouie Claire Morin, responsable de communication, ces actions en justice nous ont procuré une visibilité inespérée.” Les principaux enseignements de cette campagne sont donc, toujours d’après Claire Morin, que “le droit d’informer de l’UIPP n’est pas accepté par tous”, que “la confusion est possible entre produits pour jardiniers et pour agriculteurs”, enfin que “l’UIPP a été reconnu pour son rôle de représentant des producteurs de produits phytosanitaires.”
En résumé, rien de rien sur l’évolution de l’image des produits phytosanitaires auprès de ce fameux grand public identifié comme “très demandeur d’infos sur le sujet” et qui constituait la cible à atteindre avec cette campagne.
Pour l’année 2006, la poursuite du dialogue entre UIPP et consommateurs est prévue, soutenue par une nouvelle campagne de communication qui ne sera dévoilée qu’au dernier trimestre de 2005… Difficile de contenir notre impatience.