L’UIPP axe sa campagne sur le grand public, au détriment des agriculteurs
La campagne d’information lancée début février par l’UIPP semble avoir eu un impact sur le grand public. Une des mesures phares a été l’actualisation du site Internet, avec des témoignages en vidéo. En six mois environ, le nombre des visites des internautes s’élève à près de 50 000, soit autant qu’en un an avec la version précédente. Claire Morin, chargée des relations extérieures, espère que le site accueillera plus de 100 000 visiteurs cette année. Cette hausse de l’affluence est imputée aux communiqués dans les magazines féminins (Prima, Femme Actuelle…) présentant le portail Internet, et aux mots-clefs enregistrés dans les moteurs de recherche les plus populaires (comme Google).
Pour la première fois, l’UIPP a présenté un stand au SIA. L’enquête de satisfaction menée sur (seulement !) 318 personnes indique que même si 83 % des interviewés ont estimé nécessaire cette initiative, seuls 14 % auraient changé d’opinion vis-à-vis des pesticides.
Le bilan de la conduite des écoles de bonnes pratiques phytosanitaires (EBPP) organisés par l’UIPP, qui a pour but de former des agriculteurs à une gestion plus saine des pesticides, est le bémol de la campagne 2005/2006. Sur les 8 000 à 10 000 exploitants prévus, seuls 1 200 ont assisté à ces formations. Vincent Gros, vice-président de l’UIPP, désire modifier les relations entre les différents acteurs du projet (MSA, distributeurs…) afin de soulager l’UIPP, qui ne peut en supporter l’entière organisation.
Pour 2006/2007, 4 000 agriculteurs seraient formés, et 10 000 pour 2007/2008 estiment les membres de l’organisation.