Antilles
L'UGPBAN réagit positivement à la fin des épandages aériens
Saisi par trois associations environnementales guadeloupéennes, le Conseil d'Etat a suspendu le 6 mai l'arrêté du 23 décembre 2013 qui octroyait des dérogations pour les épandages aériens (maïs, riz, vigne, banane). Concernant la banane, très touchée par la cercosporiose, Philippe Ruelle, directeur général de l'UGPBAN, réagit positivement : « Nous nous y attendions. Même si nos épandages étaient raisonnés et maîtrisés, depuis trois ans nous développons des méthodes de lutte alternative : voie terrestre, effeuillage chirurgical (seule une partie de la feuille est enlevée), détection de la maladie à la parcelle. » Plus coûteux donc, mais la filière estime qu'il n'y aura pas de conséquence immédiate. « En l'état actuel de la maladie ! », nuance Philippe Ruelle qui reste inquiet sur le long terme. En parallèle, l'APEB (Canaries, Antilles, Madère) s'est réuni le 8 mai afin de « réaffirmer auprès des gouvernements la nécessité de l'enveloppe Posei banane (pour les Antilles 129 M€ pour 319 000 t). La diminuer pour la distribuer à d'autres mettrait en danger nos filières, qui représentent un enjeu social et économique. Nous avons montré que chaque centime de cette enveloppe était bien utilisé, pas usurpé », souligne Philippe Ruelle en précisant que le gouvernement canarien avait bien accueilli cette démonstration.