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Lorraine : bilan calamiteux pour l’endive

“Alors que les bonnes années, je tournais avec un chiffre d’affaires endives de 200 000 E, cette campagne, je vais boucler à environ 150 000 E. De toute façon, la campagne s’annonçait mauvaise dès le départ : les racines que nous avons reçues étaient petites, conséquence de la sécheresse 2003. On aurait pu penser que cette faiblesse technique aurait permis le maintien des cours. Malheureusement, il n’en a rien été. Les cours sont restés très bas. J’ai vendu mes endives en moyenne à moins de 1 e du kilo, alors que le coût de revient est supérieur à 1 e”.

François Malassé, basé à la Maxe, au nord de Metz, est un des deux seuls producteurs d’endives de Lorraine. Il produit 300 t par an, à partir de pieds en provenance du Nord, de Champagne-Ardennes et de l’Ouest. Il est également producteur de concombres sous serres et de salades de plein champ. Une production qu’il commercialise à 40 % auprès de la grande distribution et 60 % auprès de grossistes. “Ici, on subit les cours du Nord de la France, et malgré des cours anormalement bas, j’ai l’impression que les consommateurs ont boudé l’endive.”

Un produit pas assez connu des consmmateurs

Sans doute une conséquence de la baisse globale du pouvoir d’achat, d’une forte concurrence des salades vertes dont les prix sont restés modérés, mais aussi d’un hiver qui a été clément sur le plan climatique. “C’est un légume qui pâtit peut-être aussi d’une image ancienne d’un produit de luxe. Globalement les hypers avec lesquels je travaille m’ont demandé moins de produits cette campagne. Cette grande distribution a bien essayé de relancer les achats à coups d’opérations de promotion, mais apparemment cela n’a pas été efficace. Pour ma part, je peux jouer la carte de la fraîcheur grâce à la proximité, mais il faudrait faire plus de marketing, faire connaître le produit.”

Si François Malassé estime que les gens de la grande distribution revendent avec des marges correctes, il déplore en revanche l’attitude de certains hard-discounters qui ont commercialisé récemment l’endive à 2,50 E du kilo : “Ils essayent de réaliser des marges astronomiques, alors que dans ce genre de magasin, un tel prix ne passe pas, le produit reste en rayon et se déprécie. Malheureusement, de plus en plus de clients ne savent plus appréhender correctement les coûts de production et nous mettent une pression terrible.”

Pour François Malassé, le bilan de la campagne est clair : il produira moins d’endives l’année prochaine. Il envisage une diminution de sa production de 20 %.

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