Diversification
Lorifruit donne dans le rouge

La coopérative Lorifruit (Drôme), membre de Fruits Union, a procédé à sa première récolte de kiwis rouges, l'EnzaRed. « La récolte de 7 t n'était pas significative, indique Vincent Faugier, directeur de la coopérative, mais elle nous a permis de nombreuses observations qui vont nous servir à faire les réglages nécessaires à une culture et une conservation optimales. » Les plantations (2 ha) ont été réalisées il y a deux ans et la rapidité de la mise à fruits a un peu surpris les arboriculteurs.
L'EnzaRed se présente sous la forme d'un petit fruit – environ 70 g – à la chair jaune ornée dans son centre par une couronne rouge. Sa peau de couleur marron est glabre et peut être consommée. « C'est un fruit d'automne, à maturité précoce, qui présente un taux de sucre élevé, ajoute Vincent Faugier, et pas d'acidité. Comparativement, le kiwi rouge est à sa gamme ce qu'est l'abricot blanc à la gamme abricot. Par ailleurs, il présente les caractéristiques intéressantes d'avoir une fermeté qui ne descend jamais au-dessous de 1 à 1,5 kg/cm2 et un calibre homogène qui reste au-dessus de 30/33. » Pour cette première récolte Lorifruit a dû apprendre « à calibrer et à conditionner au plus près de la récolte. » Sur le plan commercial, Fruits Union n'a « procédé en France qu'à un échantillonnage. La majorité des volumes EnzaRed est partie à l'export. Mais dans un cas comme dans l'autre, les retours sont très satisfaisants. »
Proposer de nouveaux produits
En lançant ce nouveau segment, Lorifruit a « voulu sortir du standard vert et améliorer la rentabilité du verger. Il faut proposer de nouveaux produits, ouvrir de nouvelles niches, comme la pêche plate par exemple, pour créer de la valeur. L'innovation par la couleur est une manière de créer de la valeur ajoutée. » Cette année, Lorifruit était la seule structure dans l'hémisphère Nord, sous contrat avec le board néo-zélandais. « Enza souhaite développer le kiwi rouge en Europe du Sud, conclut Vincent Faugier. Mais je n'aime pas le terme de concurrence, je préfère celui de complémentarité. »