L’OMS signe une charte contre l’obésité
Le 16 novembre, le bureau européen de l’OMS a présenté une charte de lutte contre l’obésité. Si celle-ci n’est pas coercitive, il s’agit d’un engagement fort sur la question de l’obésité.
Elle souligne notamment que l’individu seul n’est pas responsable, mais que la collectivité l’est aussi : “Tenir les individus seuls comptables de leur obésité n’est aujourd’hui plus acceptable”, note la charte en préambule.
Plusieurs grands principes ont été annoncés tels que “la réduction de la pression marketing pour les aliments destinés aux enfants ; l’amélioration de la distribution des fruits et légumes ; des mesures économiques favorables à une alimentation saine ; la réduction du taux de graisses, sucres et sels dans les produits manufacturés ; et la promotion de l’exercice physique notamment par une politique de transport adaptée…”
Tous les secteurs doivent se coordonner
Si la France a réalisé de nombreuses actions dans le cadre du Plan national Nutrition-Santé (PNNS), il est dommage de constater que ni le ministre de la Santé, ni le directeur général de la Santé n’ont participé à cette réunion.
Pourtant, “une législation isolée ou une campagne de communication ponctuelle n’a aucune chance d’avoir un impact, souligne Marc Danzon, directeur du bureau Europe de l’OMS. Tous les secteurs de la société doivent se coordonner (éducation nationale, finances, transports, agriculture). Certes, c’est une charte qui dérange certains acteurs de l’agroalimentaire, mais c’est le citoyen qui doit en être le bénéficiaire. Pour l’instant, nous proposons des axes d’organisation. Mais progressivement, il y aura sans doute des débats pour une réglementation plus forte.”