Andalousie
L’oléiculture est en mauvaise posture
Selon le syndicat COAG, le secteur oléicole andalou a perdu plus de 600 M€ depuis le début de la saison de commercialisation 2010-2011. La perte pourrait atteindre 800 M€ si la tendance baissière se poursuit jusqu’à la nouvelle récolte. La zone de Jaén a subi les plus grosses pertes (200 M€), suivie par Cordoue (plus de 100 M€) et Grenade (62 M€). Après quatre années de déficit, la zone aura perdu près de 2,5 Md€. Durant l’année écoulée, la production a été inférieure de 1 % par rapport à la saison antérieure et de 16 % au cours des quatre dernières années. Au niveau des prix de l’huile d’olive vierge, la saison a démarré à environ 2 €/kg pour descendre en août à 1,82 €/kg et 847 000 t d’huiles ont été écoulées. En dépit d’une augmentation des exportations de 10 % (+ 24 % vs les quatre dernières années) et de l’augmentation de 2 % sur le marché intérieur, les stocks restent très lourds avec 19 % de plus sur la moyenne des quatre dernières années. « Cela montre que le marché de l’huile d’olive est soumis à la pression de l’industrie et les grandes chaînes qui contrôlent la majorité du commerce renversent la loi de l’offre et la demande », explique la COAG. Le syndicat dénonce les pratiques menées par les grandes industries telles que la vente, la perte ou l’altération de la norme de qualité avec un système d’étiquetage qui ne correspond pas à la marque du produit et trompe donc le consommateur. La COAG estime « nécessaire d’établir une norme globale qui reflète la réalité du produit ». Andalucía COAG a donc demandé l’activation du stockage privé, « seul instrument pour permettre la récupération immédiate des prix à l’origine ». Un stockage refusé par l’UE pour l’Espagne. La COAG rappelle que l’oléiculture est la principale activité économique de plus de 300 communes andalouses, couvre 1,5 million d’hectares et génère près de 30 % de l’emploi agricole (plus de 200 000 employés).