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Sud-Est
L’oignon d’où ? des Cévennes !

AOP depuis cet été, l’oignon doux des Cévennes a lancé sa nouvelle campagne de commercialisation, un peu plus tardive qu’à l’habitude, ce week end en présence de nombreux clients.

L’an dernier, 1 750 t d’oignons doux avaient été écoulées par la Coopérative Origine Cévennes de St André de Margencoules à sa marque “Doux Saint André”, soit entre 80 et 85 % de la production locale d’oignons doux. « Cette production est un élément essentiel des vallées des Cévennes, progressivement désertées par les industries traditionnelles, explique Nicolas Escand, président de la coopérative. Notre objectif est de porter notre potentiel à 2 000 t. Mais ce sera difficile. » Difficile, car l’extension de la production est limitée par le foncier. En effet, l’oignon doux AOC doit exclusivement être produit sur des terrasses traditionnelles de la zone et leur entretien ou leur réhabilitation est exigeante en savoir-faire et investissements. La solution envisagée est d’augmenter le rendement, le cahier des charges AOC prévoyant un rendement maximum de 100 t/ha, pour une moyenne de 50 actuellement. Le second facteur limitant est la ressource en eau. Des efforts sont réalisés pour constituer des bassins d’eau de pluies hivernales (36 % des besoins d’irrigation) mais leur installation n’est pas toujours envisageable, notamment par les petits producteurs, dont 50 % sont pluri-actifs. Par ailleurs, la culture est gourmande en main-d’œuvre puisqu’entre le repiquage et la récolte, 3 à 4 000 heures de travail par hectare sont nécessaires. D’où l’intérêt d’inviter des acheteurs pour faire comprendre que le prix au détail, entre 3,50 et 4,50 € est légitime. Comme il est légitime que le producteur bénéficie d’une bonne valorisation, soit entre 1 et 1,30 €/kg. Néanmoins, la création de la coopérative (qui réalise 80 % de son chiffre d’affaires avec l’oignon) en 1991 a marqué le début du développement de la production (grâce au service technique) et de sa notoriété. Aujourd’hui, l’oignon doux est distribué dans toute la France (45 % en GMS, 40 % circuits traditionnels, 5 % au niveau local), le reste partant à l’export (Italie du Nord, Espagne et Europe du Nord). Grâce au travail de marketing et de packaging, la coopérative propose une gamme complète AOC comprenant les segments “sélection”, carton jaune (extra), carton vert (cat. 1) et des filets. La prochaine étape sera la construction d’un site Internet et plusieurs films ont été réalisés, dont un sous forme de spot susceptible d’être utilisé pour l’animation en rayon.

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