Aller au contenu principal

Loi Alimentation : la restauration collective commence à s’impatienter

Une conférence lors du salon Restau’co, le 11 avril, a montré le fossé existant entre professionnels et gouvernement sur la suite des EGalim.

De francs échanges ont eu lieu après la conférence entre Cédric Prévost (DGAL), Audrey Pulvar (Fondation pour la nature et l'homme), Hugues Pouzin (CGI).
© Philippe Gautier - FLD

Le salon Restau’co, grand rendez-vous de la restauration collective non concédée, s’est tenu le 11 avril dernier, au parc des expositions de Paris. Une fois de plus, les visiteurs étaient très nombreux dans les allées d’un salon. Côté exposants, il était à noter que pour la première fois, l’Agence bio, partenaire du salon, était présente avec un stand. Même si le thème retenu pour cette édition 2018 était le goût (celui des produits, celui des convives), c’est bien le délicat sujet de l’approvisionnement et des achats qui aura été au cœur des débats de la journée.

La conférence portant sur le point d’étape des EGalim et de la loi Alimentation, actuellement en commission à l’Assemblée nationale, a connu un franc succès. Elle a surtout montré les très fortes attentes de la restauration collective et de ses différents fournisseurs. Cédric Prévost, sous-directeur de la politique de l’alimentation à la DGAL, a rappelé que « la restauration collective est au cœur des débats sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire » et qu’elle était « un levier pour atteindre la cible d’une meilleure santé ». Ce point a soulevé quelques rires jaunes dans l’assistance une semaine après l’interdiction par le Tribunal administratif des actions Interfel dans les écoles (lire ici).

Les différents intervenants (Geco, Fondation Nicolas Hulot, CGI, Interfel, Coop de France) ont tous souligné que le facteur financier était primordial dans l’objectif d’améliorer la qualité des produits servis aux convives : « La réalité, c’est que cela dépend du budget de l’État. S’il n’y a pas de revalorisation, tout cela restera un vœu pieu. Voyez, aujourd’hui, le bio en restauration collective, c’est 3 % des appros », a rappelé Laurent Grandin (Interfel). La conclusion revenait à Éric Lepêcheur, président de Restau’co : « Pour l’heure, c’est le calme plat. La restauration collective ne fait pas partie des priorités du gouvernement. Nous sommes demandeurs mais nous demandons que chacun prenne ses responsabilités. Nous ne demandons pas des preuves d’amour mais des actions ! », a-t-il martelé. (Lire aussi ici)

 

Les plus lus

Des employés s'affairent à la récolte de salades dans une parcelle du Gaec Stéphan. A droite, Christian Stéphan, l'un des trois associés du Gaec Stéphan.
Maraîchage en Bretagne : « Comment j’ai réussi à fidéliser ma main-d’œuvre »

Christian Stéphan, producteur de salades, chou-fleur, et d’oignons avec son frère en Bretagne a réussi à recruter et…

Voyage de presse Groupama assurance multirisque climatique (assurance récolte) entre Pau et Tarbes, visite de parcelles touchées par aléas climatiques. Parcelle de maïs semences touchée par la sécheresse. Dégâts en culture lié au climat. risque de perte de rendement.
Canicule et sécheresse, quels risques pour vos cultures ? Réponse avec l'outil gratuit de cartographie de Serge Zaka

En avril, le médiatique docteur en agro climatologie avait annoncé sur les réseaux le lancement de cet outil gratuit,…

Des kiwis, petits fruits rouges et des châtaignes barrées d'un drapeau français.
Francisation de fruits : un grossiste de Dordogne condamné

Nouvelle condamnation pour francisation de fruits. Le gérant de l’entreprise périgourdine Fruits rouges du Périgord,…

<em class="placeholder">Les dégâts en production sont restreints aux fruits et se caractérisent par de fortes décolorations et des déformations les rendant non commercialisables.</em>
Tomate : vigilance sur le virus ToBRFV

Dans un rapport, l’Anses recommande la vigilance vis-à-vis d’un virus de la tomate récemment apparu, le Tomato fruit blotch…

Myrtilles de variété Duke sur myrtillier.
Myrtilles françaises : vers une récolte record en 2025

L’Association des producteurs de myrtilles de France annonce une année « record » pour la myrtille française. Le…

<em class="placeholder">De nombreuses entreprises développent depuis quelques années une activité de production locale de micropousses.</em>
Diversification : les micropousses portent de grandes ambitions

Elles font leur place sur le marché hexagonal et séduisent à la fois les restaurateurs et consommateurs avertis. Les…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes