Produits d’import
L’offre de seconde catégorie est plus importante
Malgré l’optimisme des opérateurs, le début de la campagne de pommes et poires est tout de même sous la pression des lots de seconde catégorie.
La fin de la saison des pêches et nectarines est perturbée par la prédominance des gros calibres. Cela freine la revalorisation. Les calibres commerciaux sont réservés aux clients qui ont effectué un suivi estival.
Cette fin de la saison précoce dope un peu le marché des prunes. En Emilie-Romagne, les prix à la production sont plus fermes. Malgré un calibre assez faible (32 +), les Cacaks Schöne tardives (prunes) de Serbie trouvent un débouché.
La pleine saison du raisin Italia est active avec des mises en avant à moins de 1,50 euro stade détail. La récolte est très abondante et la qualité reste exceptionnelle. Le Victoria se termine sans trop déborder sur l’Italia.
La campagne de figue de Turquie débute cette fin de semaine. C’est une douzaine de jours après l’Allemagne qui assure une meilleure valorisation en début de saison. La mise en place devrait se faire entre 2,2 et 2,7 euros selon calibre.
Les prix des fruits à pépins sont déjà assez instables. Après le petit déficit estival, le marché de la Granny est difficile à relancer. Les prix sont tombés autour de 60 cents départ. La Catalogne n’expédie quasiment pas sur la France. La pression sur les prix porte aussi sur la Golden premier prix.
La grêle a causé des dégâts sur 630 ha à l’Est de Lérida, mais seules des parcelles de variétés tardives n’avaient pas encore été récoltées. Des ventes de fruits grêlés sont néanmoins possibles. Ce devrait aussi être le cas en poire Conférence au départ de Belgique. La grêle de la fin août a touché 4 000 ha de pommes et poires, dont 2500 sévèrement. Pour cette campagne, la perte de volume est estimée à 20 %, celle en chiffre d’affaires à 16 % avec les ventes à l’industrie. En août, la grêle a aussi causé des pertes la région d’Oberkirch, dans le Bade Würtemberg, en face de Strasbourg. En juillet, c’est le secteur méridional du Sud Tyrol qui avait été largement touché.
Même si les prévisions de récolte des pays d’Europe de l’Est ne seront pas tenues, le marché risque d’être plus dispersé. L’activité sur la Russie est freinée par la mise en concurrence entre importateurs et les centrales d’achat. Ces dernières commencent à importer directement. La pression sur les prix qui s’ensuit est la même que sous nos contrées : les importateurs rediscutent les prix pour pouvoir conserver leur portefeuille clientèle.
Le gouvernement russe met en œuvre un programme de plantation de pommes et de fruits d’été dans les sept provinces russes du Caucase. Ce programme est subventionné à hauteur de 250 millions d’euros par an. Il vise à développer l’activité économique de ces provinces afin de réduire les tensions inter-ethniques. Les fournisseurs de plants italiens sont les plus actifs. Des ingénieurs et conseillers de ce pays, de Grèce et d’Israël sont aussi mobilisés.