La fluidité du marché de l’abricot tranche avec la lourdeur de celui des pêches et surtout des nectarines. Pour ces dernières, le prix de base s’est européanisé. Il tourne autour de l’euro départ en calibre A et 0,9 en B. Cette offre passe par une diversité de circuits de mise en marché. Par exemple, après avoir été délaissé dans les années 90, le courtage est de nouveau en plein essor. Il approvisionne notamment certaines enseignes de hard discount. En France, les conditions de prix sont parfois similaires à celles de la Catalogne où les techniques de récolte en pallox sont pourtant moins onéreuses.
L’Italie cultive les variétés anciennes
L’écart avec les marques référencées par la grande distribution et certains circuits spécialisés est important. Surtout en France où les marques se vendent 1,50 € départ. En pêche comme en nectarine, les belles variétés sont plus recherchées. Encore largement cultivées en Italie, d’anciennes variétés comme la pêche jaune Fayette sont souvent aussi bonnes, voire meilleures lorsqu’elles sont récoltées mûres. Mais elles ont moins de tenue dans les circuits. En revanche la nectarine jaune Venus a plus de tenue car elle est très ferme. Elle est encore bien présente dans le Nord de l’Espagne et en Italie. Les tonnages de fruits d’été d’Espagne vendus en France semblent être faibles, même en barquettes. En prune, l’origine Espagne est bien chère. La pleine saison du raisin Victoria va se prolonger jusqu’à début septembre. Le raisin Italia ne débute qu’en semaine 35. Les prix départ sont très soutenus, de l’ordre de 0,85 € départ. Le potentiel de variétés blanches sans pépin progresse assez pour que les ventes en France se généralisent.
Noix : ventes records
En Californie, la prochaine récolte de noix est estimée à 437 000 tonnes. Ce chiffre est officieux. C’est une nouvelle progression de 8 % par rapport à la récolte record de 436 000 tonnes l’an passé. Néanmoins, le rythme du déstockage est resté si important que le report de stock en début de campagne est le plus faible connu, de l’ordre de 26 000 tonnes. Par ailleurs, la qualité sera en net progrès par rapport à celle, médiocre, de 2009. La récolte est plus tardive, le retard est de sept à dix jours. Comme pour les autres fruits, la Chine sera de nouveau importatrice.
L’effet du Ramadan – très précoce sur le marché – fait l’objet de diverses spéculations. Les ventes de fruits sont plus faibles, celle des légumes moins touchées.
Le marché des légumes reste assez soutenu. Les décalages de campagne risquent toutefois d’entraîner un renforcement de l’offre à la rentrée. La canicule au Maroc a peu d’impact sur les cultures de légumes car l’eau reste abondante. Toutefois, elle contribue à réduire les rendements des cultures de plein champ. Exportés douze mois sur douze, certains légumes comme le haricot vert sont plus rares.