L’abricot tardif joue les prolongations à l’exportation. De grands distributeurs anglais et allemands resteront sur le produit aussi longtemps qu’il n’y aura pas de coupure d’approvisionnement. Ils le valorisent presque à 2 € départ en calibre A, vrac. Après le Boucherand, certaines enseignes anglaises seraient prêtes à maintenir le produit en rayon jusqu’à fin septembre grâce aux variétés du type Farbaly. Des stations testent de nouvelles solutions de stockage avec extracteurs d’éthylène pour mieux tenir les fruits. Bien qu’en nette progression, les surfaces d’abricotier tardif sont encore bien faibles au regard de la vague de fond de la progression de la demande. C’est un produit dont la courbe de vie est ascendante.
Ce n’est pas vraiment le cas en pêche et surtout en nectarine. Dès la fin des vacances, les consommateurs se détournent assez vite du produit. Toutefois, la qualité reste recherchée, d’autant plus que cette année les foyers de Monilia touchent tous les secteurs. De la Catalogne à l’Emilie Romagne, le tri sévère n’empêche pas des litiges à l’arrivée et des pertes dans les circuits. Par ailleurs, le retard du raisin Italia est un facteur favorable pour la vente des nectarines. Lors du premier semestre, les exportations d’Espagne ont baissé de 35% en volume.
Des campagnes chaotiques
Les exportations de figues de Turquie débutent cette semaine. La charge des arbres est en baisse mais la campagne devrait quand même durer entre huit et dix semaines. Le prix stade importateur/ grossiste du calibre dominant (le 20/22 fruits par colis de 2,5 kg) est attendu autour de 2,5 €/kg. Les exportateurs tentent de mieux gérer les envois afin d’éviter le crash du début de saison. Les détaillants ont tendance à attendre que les prix chutent pour référencer le produit.
Après un début de saison très chaotique, les exportateurs de kiwi du Chili avaient stoppé les envois. Ils les ont repris lors de la remontée des cours et de l’ouverture des chambres sous atmosphère contrôlée. Cette présence en dent de scie contribue à la bonne campagne de la Nouvelle-Zélande.
Fermeté des pommes et poire d’Europe
En pomme, les prix à la production sont nettement à la hausse. En Gala, la moyenne est de 0,33 € en Emilie Romagne, soit 10cents de plus que l’an passé. A l’import, la Red Delicious du Chili continue de faire le forcing. Les exportateurs du Chili ont chargé de gros volumes vers l’Europe. Mais malgré le gros déclin de l’Argentine, les ventes sont difficiles. Certains débutent à peine les ventes de lots sous AC. En Granny, le Chili a terminé, il reste quelques lots d’Afrique du Sud en reconditionnement. En poire, les achats bord verger en Emilie Romagne se font sur des bases de prix similaires à celles de l’an passé.