Aller au contenu principal

"L’occultation pour lutter contre le souchet"

En 2016 à la Sica Centrex, des bacs de 1 m² ont été ensemencés avec 60 bulbilles et 210 plants de Cyperus rotundus.
© Sica Centrex

Témoignage de Aude Lusetti, responsable du programme Légumes à la Sica Centrex.

« La Sica Centrex a mené en 2016 et 2017 des essais afin de tester différentes méthodes alternatives pour le désherbage du souchet, dont notamment l’occultation. Des bacs de 1 m² ont été ensemencés au printemps 2016 avec 60 bulbilles et 210 plants de Cyperus rotundus. Les bâches d’occultation (une bâche noire de 190 microns, une bâche blanche de 190 microns et une bâche grise de 140 microns) ont été posées sur les bacs le 21 juillet et retirées le 16 septembre. Un comptage des plants de souchet a été effectué le 26 juin 2017, neuf mois après le retrait des bâches. Dans le bac témoin, le nombre de plants de souchets est passé de 124 en juillet 2016 à plus de 600 en juin 2017. Pour les autres modalités, l’occultation a montré une efficacité comprise entre 94 et 99 %, mais il faut tenir compte du fait que deux bacs ont été inondés accidentellement en novembre et décembre 2016. Ces deux bacs ont été réensemencés avec 70 bulbilles pour l’essai 2017. D’autres matériels d’occultation, plus communs, ont été testés cette année-là : un paillage polyéthylène noir 25 microns et un paillage biodégradable 15 microns, en plus de la bâche d’occultation noire 190 microns déjà testée en 2016. Les bâches ont été posées le 31 juillet et ont été retirées le 3 octobre. Le comptage final des plants a été effectué deux mois après le retrait de l’occultation. Le nombre de plants était en recul de 17 à 60 % selon les bacs, par rapport au comptage effectué le 31 juillet. Les bulbilles ont également été comptées, le 20 juillet (dix jours avant la pose des bâches) et le 20 décembre (deux mois et demi après le retrait des bâches). Chez le témoin, le nombre de bulbilles vivantes a augmenté de 350 % sur cette période. Avec le paillage noir 25 microns, le nombre de bulbilles vivantes a doublé mais on observe un taux de mortalité de 23 % pour l’ensemble des bulbilles. Avec le paillage biodégradable, il y a deux fois moins de bulbilles vivantes qu’en juillet et le taux de mortalité atteint 73 %. Enfin avec la bâche noire 190 microns, le nombre de bulbilles vivantes a baissé de 21 % et le taux de mortalité de l’ensemble des bulbilles est de 54 %. Malgré un risque de perçage des paillages polyéthylène et biodégradable, le développement du Cyperus a donc été freiné et la mortalité des bulbilles favorisée. Ces résultats encourageants devront être confirmés par des essais au champ. »

Les plus lus

Les chaufferettes Wiesel commercialisées par Filpack permettent un gain de température à l'allumage supérieur à celui des bougies.
Chaufferettes contre le gel en verger : un intérêt sur les petites parcelles très gélives

Le risque de gel fait son retour sur cette deuxième quinzaine d'avril. Plusieurs entreprises proposent des convecteurs à…

Parsada : ouverture ce 12 avril d'un appel à projets porté par FranceAgriMer

Initié au printemps 2023, le Plan stratégique pour mieux anticiper le potentiel retrait européen des substances actives et le…

verger abricot Drôme - Emmanuel Sapet
En Ardèche, de fortes pertes dans les vergers d'abricotiers sont à déplorer

Des chutes physiologiques importantes de fleurs sont à déplorer dans des vergers d'abricotiers d'Ardèche, de la Drôme et de l'…

Prix des fraises françaises : il n'est « pas lié aux faibles quantités espagnoles », revendique l’AOPn

Les fraises espagnoles sont pour le moment quasi absentes de nos étals français. Pourtant, ce n’est pas cette absence ou cette…

Loi Agec et emballage plastique des fruits et légumes : le Conseil d’Etat rejette le recours, Plastalliance va porter plainte devant l’UE

Suite à l’audience du 4 avril, le Conseil d’Etat a rejeté, par ordonnance du 12 avril 2024, la requête de Plastalliance aux…

La production sous grands abris, anecdotique en termes de volumes, permet de former les nouveaux cueilleurs.
« Je n’ai jamais perdu d’argent avec l’asperge »

Dans le Maine-et-Loire, Guillaume Thomas produit de l’asperge sur 16 ha. Le producteur, adhérent à Fleuron d’Anjou, apprécie…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 354€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes