Antilles
L’ITBAN devient l’Institut technique tropical
Le plan banane durable a été signé par Michel Barnier, alors ministre de l’Agriculture, les élus et les producteurs guadeloupéens et martiniquais en décembre 2008. L’UGPBAN a fait le point sur les 15 premiers mois d’applications de ce plan.
L’Institut technique de la banane (ITBAN) a été créé en 2009. Il emploie 7 ingénieurs et techniciens. La priorité de l’ITBAN est la recherche variétale, une mission confiée au Cirad, l’Institut procédant aux essais en direct chez les planteurs associés au processus. Les Antillais ont fait le choix du croisement des variétés actuelles avec des variétés sauvages afin de ne pas avoir recours aux OGM. Des programmes de recherche sur la banane OGM sont lancés, notamment en Afrique du Sud, Israël et Brésil. Aux Antilles, le programme de recherche variétale a été multiplié par trois. Par ailleurs, l’ITBAN – et c’était un des objectifs du plan – s’est ouvert aux autres pays des Caraïbes, avec la mise en place du programme banane durable des Caraïbes, et aux autres pays producteurs européens de bananes (Espagne, Portugal). Ce mercredi 7 avril, l’ITBAN s’ouvre aux autres filières f&l tropicales (ananas, maraîchage, melon, arboriculture…) et s’appelle désormais Institut technique tropical (IT2).
Parmi les préoccupations des Antillais, il y a l’évolution de la cercosporiose noire. Elle progresse dans les Caraïbes. Elle est arrivée à Ste Lucie et à St Vincent. « Dans ces îles, l’éradication n’est plus possible », constate Sébastien Zanoletti de l’UGPBAN. Les Antilles se préparent donc à affronter ce nouveau danger. Un plan de détection et d’éradication a été décidé, les contrôles aux frontières renforcés. « Quand elle arrivera, elle ne devrait pas pouvoir s’installer facilement », poursuit-il. Des zones tampons, autour des parcelles qui seraient touchées et qui seront détruites, seront installées. Une cotisation est prélevée chez les planteurs afin de constituer un fonds d’indemnisation, fonds qui devrait être abondé par l’Etat. Mais le meilleur rempart sera la découverte de variétés résistantes. La course contre la montre est lancée.