AG du CNIPT
L’interprofession veut accroître ses efforts de promotion à l’export
La pomme de terre n’est pas en crise, mais elle doit maintenir coûte que coûte ses positions à l’export. Le CNIPT envisage d’y promouvoir plus largement le produit français.
Si la filière doit mettre en marché un million de tonnes supplémentaires de pommes de terre en 2011-2012, elle n’en est pas pour autant en crise. C’est le message essentiel délivré par Sébastien Galland clôturant, pour la première fois de son mandat, les travaux de l’AG du CNIPT le 13 décembre dernier. Le représentant de Fedepom y affirmait notamment que « si les opérateurs retiraient les mauvais lots, le marché serait quasiment équilibré et les prix certainement plus élevés ». Et d’évoquer les bouleversements importants rencontrés par la filière et notamment sa part de plus en plus grande prise dans l’exportation. C’est ce qu’a d’ailleurs confirmé Martine Schwartzmann, chef de projet à Ubifrance en préambule au débat consacré à l’exportation. « Une performance qui a permis de rééquilibrer nos relations commerciales avec les GMS », rappelait le président. Diversité de l’offre, qualité, compétence commerciale, image valorisée du produit… sont autant de progrès réalisés depuis vingt ans et qui ont amené la filière sur la plus haute marche du podium en termes d’exportation. Une place qu’elle va devoir préserver et surtout conforter en réorientant notamment ses budgets promotion. Si l’Interprofession consacre chaque année 2,5 M€ pour son budget national et seulement 300 000 € pour son budget export, elle devra sans doute rééquilibrer fortement les masses financières pour développer l’image de la pomme de terre française à l’étranger. C’est en tout cas une piste de réflexion présentée à Paris le 13 décembre. Elle devra aussi relever nombre de défis sociétaux (réduction des intrants, limitation de l’irrigation, productivité...). Le CNIPT commence à apporter « ses débuts de réponse » en prônant depuis longtemps la qualité, l’innovation et le professionnalisme à tous les niveaux de la filière. Le CNIPT a d’ailleurs décidé d’accroître ses contrôles qualité et ses analyses des écarts, notamment variétaux, en magasins. Sur l’ensemble de la dernière campagne en effet, plus de 59 000 évaluations ont été menées au sein d’un peu plus de 7 900 points de vente dans lesquels les lots ont été évalués sur la base de douze critères différents.