UNPT
L’interprofession travaille à une nouvelle segmentation
Pour rester leader dans les dix ans qui viennent la filière a de nombreux défis à relever. Ils sont techniques mais aussi économiques et organisationnels.
« En cinq ans, nous avons fait la démonstration de notre savoir-faire », a lancé Patrick Trillon au congrès de Lille le 12 février. Le président de l’UNPT était rassuré : son organisation avait réussi à mobiliser plus de 500 personnes au cœur du berceau historique de la pomme de terre. « Nous avons gagné notre place grâce à la qualité de notre production », a-t-il poursuivi en rappelant fermement que « le bilan de santé, ce n’est pas uniquement l’élevage et les céréales… ! »
« L’amélioration de votre secteur passe aussi par le renforcement de votre compétitivité et de votre rentabilité », lui a répondu Michel Stoumboff, conseiller au cabinet de Michel Barnier. « La filière devra s’adapter aux attentes des consommateurs dans un effort de prix maîtrisé et relever de nombreux défis techniques », a-t-il ajouté.
“Rester leader dans les dix ans à venir”, c’était d’ailleurs le thème de ce 6 e congrès.
Cela passe d’abord par le renforcement de l’interprofession et de la contractualisation. « Nous sommes sur des marchés multiples et totalement segmentés », a reconnu Patrick Trillon. « Notre filière est totalement éclatée », a renchéri Benoist Leforestier président du Cnipt. Difficile d’organiser une filière qui compte 200 conditionneurs, 175 grossistes, et plusieurs centaines de producteurs livrant à la GMS ! « Nous devons travailler à une meilleure organisation de l’offre agricole », a insisté Patrick Trillon. Et pour rester leader, la filière doit relever de nombreux défis techniques (fertilisation, ressources en eau, phytosanitaires, génétique…).
Il y a également les relations avec l’aval. Il a bien sûr été beaucoup question des mises en avant « déconnectées de toute référence économique et qui met à mal l’ensemble de la gamme », comme l’ont souligné Francisco Moya, directeur de Négonor, et Benoist Leforestier.
Mais l’interprofession se doit d’être vigilante devant la baisse de consommation de ses produits en GMS (- 5,6 % en 2008). Elle travaille à la mise en place d’une nouvelle segmentation qui tienne plus compte des pommes de terre de terroir, des produits micro-ondables ou des produits standards. Pour rendre un peu plus visible le linéaire pommes de terre en grandes et moyennes surfaces ?