Pomme de terre
L’interprofession se mobilise pour venir en aide à la primeur
Ni l’exportation, ni la campagne de communication n’ont permis de soutenir une campagne plus que difficile pour les producteurs français.
L’interprofession de la filière pomme de terre (CNIPT) a tenu à réagir, par un communiqué, à la situation qu’affrontent les producteurs de pommes de terre primeurs.
Le CNIPT reconnaît « la situation très grave dans laquelle se trouve le marché de la pomme de terre primeur ». Il rappelle que la fin de la campagne de commercialisation est fixée au 15 août. Le CNIPT demande « aux distributeurs et aux grossistes de mettre tout en oeuvre pour que les consommateurs puissent enfin trouver dans les rayons et sur les étals ces pommes de terre de saison ».
La semaine dernière (cf. fld hebdo du 14 juillet) la section pomme de terre primeur avait mis en cause un marché « tenu par quelques grosses sociétés liées par contrats avec de gros producteurs. Une concentration qui permet à ces circuits commerciaux de vendre de la pomme de terre comme on vend des boulons », le tout se faisant au détriment « du goût et des qualités nutritionnelles ».
Bien qu’il ne partage pas « tous les arguments avancés par la section primeur », le CNIPT s’associe « à son cri de détresse ». Il attend « une réaction de toute la filière, bien que cela ne puisse sans doute plus corriger les effets désastreux d’une politique de référencement incompréhensible de la part d’une partie de la distribution ».
L’interprofession constate par ailleurs que l’échec de la campagne de communication et de sensibilisation de la filière. Pour mieux préparer la campagne 2010, la commission “primeur“ du CNIPT, élargie à l’ensemble de la distribution sera organisée au début de l’automne.
Ce n’est pas du côté de l’export que viendra le salut de la filière : au 31 mai, les exportaions s’élevaient à 21 800 tonnes, en net retrait par rapport à la campagne précédente (34 100 tonnes). Seule, et maigre , consolation pour les producteurs français : les importations sont elles aussi en chute libre. Elles ont atteint 23 200 tonnes au 31 mai 2009 contre 60 900 tonnes à la même date de l’année précédente.