Maghreb
L'interprofession algérienne demande un prix minimum
L'Algérie a connu une importante surproduction de pommes de terre sur la campagne 2012-2013 en atteignant les 5 millions de tonnes. Cette récolte record a eu des effets néfastes sur l'ensemble de la profession. Les producteurs, ne disposant pas de capacité en froid suffisante, ont été contraints de se défaire de leurs produits à des prix très bas, inférieurs à 20 dinars le kilo (0,18 €). Les pertes qu'ils ont essuyées ont des répercussions importantes sur la campagne actuelle. Le Conseil national interprofessionnel de la filière pomme de terre (CNIFPT) a récemment tiré la sonnette d'alarme : la récolte actuelle accuse déjà un recul de 25 %. Le CNIFPT propose d'aider les agriculteurs par des crédits à long terme, à investir dans la valorisation de la production : « Maintenant que nous avons dépassé l'objectif de la quantité, soit 4 millions de tonnes fixés pour 2014, il faut que nous produisions de la qualité et investissions dans le conditionnement et la transformation. C'est le consommateur qui fait développer le producteur », a-t-il soutenu. Et d'exhorter les Pouvoir publics à intervenir en instaurant un prix minimum.