L’Inra renforce ses partenariats avec la filière légumes
Pour la première fois, l’Inra communiquait au salon de l’Agriculture sur ses actions en faveur de la filière légumes.
La rencontre a débuté par une présentation des travaux de recherche en cours (légumes de plein champ en particulier et la production sous serre). “Ce qui est mal couvert par la recherche aujourd’hui, c’est le partenariat entre la technique et le secteur privé et plus particulièrement avec les instituts techniques”, notait François Houiller, directeur scientifique plantes et végétal à l’Inra.
Aussi, pour remédier à ces difficultés, Guy Riba, le directeur général délégué chargé des programmes scientifiques, en a profité pour alerter la filière : “Les enjeux sont considérablement importants, la filière légumes est condamnée à produire propre avec un usage de l’eau optimal et des problèmes à résoudre en ce qui concerne la qualité de l’eau. Et les conditions réglementaires sont de plus en plus rigoureuses.
Si nous ne travaillons pas sur ces sujets, la filière ne s’en relèvera pas. Pour ce faire, il faudra aller trouver l’argent là où il se trouve, c’est-à-dire à l’échelle régionale et européenne.”
Cette annonce faisait le pendant d’une rencontre Inra fruits et légumes organisée le 24 janvier dernier à Avignon et que résumait en quelques mots, le co-animateur du groupe-filière fruits et légumes Inra, Benoît Jeannequin : “Les producteurs ont eu le sentiment ces dernières années d’être délaissés par l’Inra et demandent à la recherche de les aider à relever plusieurs défis en particulier de trouver des synergies entre les différents acteurs de la filière, de les aider à se projeter dix à quinzeans dans l’avenir et plus particulièrement de les faire rêver.”
Un nouveau programme de recherche Inra-FNPL : PIC Leg
Pour relever ce défi, l’Inra a annoncé qu’il allait travailler en étroite collaboration avec la Fédération nationale des producteurs de légumes (FNPL) et prévoyait l’organisation d’une conférence en avril prochain pour présenter son futur programme de recherche : PIC Leg (production intégrée des cultures légumières) à ne pas confondre avec la marque du centre technique CTIFL : PLI (production légumière intégrée). “Il s’agit d’un gros enjeu pour la culture légumière. Il nous faudra surtout être vigilant, notamment dans ce qui va se produire dans les pays de l’Est et à l’international” (en particulier en Asie), lançait Guy Riba.
“Dans le secteur fruits et légumes, il existe une grande diversité des programmes de production, de bassins... Il nous faut donc intégrer un grand nombre de disciplines dans nos recherches et c’est ici que la question des partenariats est indispensable”, notait encore François Houiller.
Une attente du secteur confortée par les propos de Denis Onfroy (FNPL) : “Il est indispensable de trouver des techniques alternatives de cultures et de trouver des collaborations entre l’agriculture bio et le conventionnel”.