Phytosanitaires
L’Inra relève des réglementations trop hétérogènes
Le département sciences sociales de l’Inra vient de sortir une étude baptisée “Des pommes, des poires et des pesticides. L’impact de l’hétérogénéité réglementaire en matière de résidus de pesticides sur le commerce international”. Celle-ci souligne les différences notables entre les réglementations en vigueur dans les différents pays. Elles sont de deux ordres. D’une part, certaines portent sur le nombre de substances prises en compte : en pomme, l’Union européenne en considère 526, les Etats-Unis 799 et le Canada 79. D’autre part, elles sont aussi probantes sur les LMR (Limites maximum de résidus) allant de la tolérance zéro au chiffre de 0,01 ppm, référence souvent prise par défaut, en sachant que le Codex Alimentarius a aussi établi des LMR. L’Inra précise que ces différences de réglementation entraînent « un coût de mise en conformité pour le producteur et l’exportateur ». De là à parler de possibles distorsions de concurrence, il n’y a qu’un pas. Du coup, le rapport en vient à conclure qu’« une harmonisation mondiale des LMR de pesticides aurait un impact positif sur le commerce ».