L’Inra d’Angers, un des maîtres d’œuvre d’Isafruit
Mardi dernier, l’institut angevin a convié la presse locale pour expliquer le projet européen Isafruit dont l’objectif est d’améliorer la consommation de fruit. L’idée a démarré il y a plus de trois ans. L’Inra d’Angers est fortement impliqué dans le programme européen Isafruit (cf.fldhebdo n°492 et n° 527). Dans ce projet, Yves Lespinasse, directeur de recherche à l’Inra, spécialiste de la création variétale en pomme, a été désigné responsable du pilier 6 traitant des aspects génétiques de la qualité des fruits : “Depuis une quinzaine d’années, nous nous réunissons avec quelques collègues européens pour échanger et construire des projets afin d’être plus efficaces et d’éviter les études redondantes.” Or la concurrence est vive pour faire valider des projets auprès de la Commission européenne. Un projet doit être tangible. En novembre 2003, Bruxelles s’intéresse au sujet proposé par le groupe de chercheur dont Yves Lespinasse sur la qualité des fruits.
Un projet de cartographie des gènes validé par l’UE
La commission demande de revoir la copie en y intégrant la dimension consommateur. Des appels d’offres sont lancés. Sept projets sont en lice. Le programme détaillé en 280 pages mené par le groupe dont fait partie Yves Lespinasse remporte la mise en mai 2005. Le projet qui court jusqu’en juin 2010, validé en juillet par la commission exigera un budget de 21 millions d’euros dont 13.8 millions d’euros abondé par l’Europe. Les thèmes seront naturellement fondamentaux : “Dans mon domaine, précise le chercheur, la création variétale ne sera pas abordée. Il s’agit de cartographier les gènes impliqués dans la qualité des fruits. Ainsi ces données faciliteront l’obtention de nouvelles variétés dans 10 ou 15 ans.” Bruxelles a déjà validé un programme coordonné entre 1998 et 2002 par l’Inra d’Angers sur la résistance durable du pommier aux bioagresseurs (en l’occurrence la tavelure).L’objectif était identique : cartographier les gènes pour améliorer la sélection variétale.
(1) 200 chercheurs sont impliqués dans Isafruit 14 pays européens interviennent dont la Pologne mais aussi la Norvège et la Suisse ainsi que les USA et la Nouvelle-Zélande.