Carrefours de l’innovation Inra
L’Inra cherche à communiquer
Aujourd’hui, l’Inra a la volonté de divulguer ses résultats scientifiques. Les premiers Carrefours de l’innovation ont pour objectif de diffuser les informations vers les utilisateurs.
Le 22 novembre, l’Inra a lancé les premiers Carrefours de l’Innovation agronomique. Cette première rencontre était l’occasion de présenter et de mettre en débat les résultats des recherches de l’Inra concernant la protection intégrée en arboriculture et viticulture. Ainsi, les résultats du programme Production fruitière intégrée (PFI) mené durant quatre ans en partenariat avec le CTIFL ont été présentés. « Cette rencontre a pour but d’établir un processus interactif (aller-retour entre le monde de la recherche, les usagers et les citoyens), car dans l’acte d’innovation il y a forcément des liens forts entre la recherche, les centres techniques et les consommateurs,explique Marion Guillou, directrice de l’Inra. Aujourd’hui, on interroge beaucoup plus les associations de protection de l’environnement, le Conseil national de l’alimentation, le Conseil national du développement durable et les associations de consommateurs. » En parallèle, l’Inra annonce qu’il a relancé les groupes filières et notamment le groupe fruits et légumes. C’est par ce biais qu’a été signé mi-novembre le programme de recherche Pic-Leg d’une durée de dix ans, à l’occasion du congrès de la FNPL, à Reims. Et les carrefours viennent compléter ce dispositif d’ouverture et de communication qu’a entrepris l’Institut de recherche. Deux carrefours seront dorénavant organisés chaque année, l’un à Paris, l’autre en région. L’idée étant d’avoir un maximum de retour sur les travaux scientifiques menés par l’Inra. « Nous avons choisi les fruits et légumes car c’est un secteur d’avenir économiquement important à l’échelle mondiale sur lequel nous souhaitons rester dynamiques », souligne encore Marion Guillou. « Pour Pic-Leg, sept groupes de travail vont se mettre en place, nous espérons avoir des crédits supplémentaires, car ceux de l’Inra ne suffiront pas », ajoute François Houllier, directeur scientifique de l’Inra.
Quant au programme PFI, « nous avons eu un système incitatif en 2000, (sous entendu des moyens financiers pour une période de quatre ans) mais nos chercheurs continuent à travailler sur le sujet, mais il y a moins de budget, ajoute-t-il. En clair, les légumes plus que les fruits sont au cœur du dispositif de recherches, notamment parce qu’ils seront les plus touchés dans le cadre du plan de réduction pesticides. »