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Cerises
L'inquiétude demeure...

Clause de sauvegarde, promesse d'indemnisation, de financement de campagne de communication sur la cerise française constituent les réponses apportées par le ministre.

La France a déclenché la clause de sauvegarde permettant d'interdire l'importation et la mise en vente, sur le territoire national, de cerises fraîches en provenance de pays autorisant l'usage de diméthoate. Une dérogation est bien évidemment accordée pour les cerises issues de l'agriculture bio. L'arrêté a été publié au Journal officiel le 22 avril. L'interdiction est entrée en vigueur dès le lendemain 23 avril et ce jusqu'à la fin de l'année. L'Europe n'avait pas encore réagi lundi 25 avril.

Le message est bien de promouvoir d'abord la cerise française. « Stéphane Le Foll nous a dit, lors de la réunion du 19 avril [cf. fld hebdo du 20 avril], qu'il allait demander à la GMS de jouer le jeu et qu'il allait mettre les enseignes en garde sur les risques qu'elles encouraient si elles contournaient les mesures », rapporte Jean-Christophe Neyron, président de l'AOPn Cerises de France. Il décrit un ministre « convaincant, en ligne avec ce qu'il avait décidé », se voulant rassurant envers les producteurs.

« Nous irons en GMS vérifier les origines et ferons faire des analyses pour détecter la présence de diméthoate. »

Les prix devraient être un peu plus élevés que la normale bien sûr, mais pas autant que certains voudraient bien le laisser croire. « Et ce n'est pas seulement dû à l'interdiction du diméthoate », précise Jean-Christophe Neyron. L'hiver doux n'a pas en effet favorisé la production. « On a eu deux belles années, en 2014 et 2015. Là on sera sûrement sur une année petite à moyenne sur les cerises précoces, normale sur les autres. »

Une estimation des pertes pour la saison ? « C'est trop tôt, répond le président, et ce serait contre-productif. » Il assure que les producteurs vont respecter ces règles, employer seulement des produits suggérés par le ministère (à base de cyantraniliprole ou de spineto-ram) même si leur efficacité reste à prouver… « Et nous irons en grandes surfaces vérifier les origines et ferons faire des analyses pour détecter la présence de diméthoate », ajoute le président.

Stéphane Le Foll a promis une enveloppe destinée à la communication. Le président de l'AOPn espère 100 000  € financés à 80 % par l'Etat, à 20 % par l'AOPn.

Et la transformation dans tout ça ?

Grande oubliée du dossier, la cerise de transformation. « Il faut étendre la clause de sauvegarde à la transformation, alerte Bernard Mille, producteur et président de la FDSEA 84. Les fruits contenus dans la plupart des yaourts ou la confiture viennent de pays qui utilisent le diméthoate. »

Pour Jean-Pierre Cuxac, de l'Anibi, la situation est en effet « pire pour le secteur de la transformation. Si les industriels ne peuvent pas s'approvisionner en France, ni à l'étranger, des usines vont fermer. »

Des réunions sont encore prévues cette semaine, notamment dans le Vaucluse.

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