Asie
L’Inde se dote d’un réseau de marchés de gros
L’important programme d’aménagement vise à structurer une filière fruits et légumes très disparate.
Sept marchés de gros : c’est ce que compte construire le gouvernement indien afin de rendre plus cohérent la mise en marché des fruits et légumes dans le pays, dans le courant de l’année prochaine. Ces marchés seront construits sur un partenariat privé-public et dans le cadre d’un programme chapeauté par l’Initiative pour l’Agriculture, accord entre l’Inde et les Etats-Unis signé en mars 2006, et qui, en son temps avait été critiqué par certaines organisations de producteurs. Le modèle retenu est celui en œuvre outre-Atlantique, à savoir un marché central lié à plusieurs points de collecte situés dans les principales zones de production.
« La ville de Chandigarh a déjà exprimé son intérêt », a expliqué P. K. Mishra, secrétaire d’Etat à l’Agriculture lors d’une récente réunion. Premier site à voir le jour, le marché de Chandigarh, prévu sur 39,5 ha, regroupera un cadran central électronique, quarante magasins, six mûrisseries (bananes et mangues), un centre d’agréage pour la pomme, une station de lavage de légumes, un système de convoyage souterrain doté de trois unités de pré-cooling, des entrepôts et tous les services nécessaires. Un réseau de vingt points de collecte sera développé dans les régions voisines de Haryna et de Punjab celle de Chandigarh n’étant pas agricole.
« Les producteurs indiens se rendent rarement compte du coût de transports des fruits et légumes sur les zones de chalandise, sans parler des coûts de production. Un marché de gros est la solution unique pour soigner les maladies endémiques de la mise en marché dans le pays », a expliqué P. K. Mishra. Outre Chandigarh, les villes de Nasik, Nagpur, Mumbai, Bhopal et deux autres cités pourraient accueillir ces marchés. Cependant, il ne faudrait pas croire que le pays soit totalement dépourvu en matière de points de consolidation de produits agricoles. Certaines structures sont déjà existantes et opérationnelles. Cette situation, d’ailleurs, a fait dire à Vijay Sardana, directeur exécutif de CITA (Centre indien du commerce international agricole et agroalimentaire), que la mise aux normes des infrastructures déjà présentes pourrait être une option aussi viable que la création de nouveaux sites.