L’import-export manque d’assurances
Il devient de plus en plus difficile d’importer ou d’exporter des fruits et légumes. Non pas à cause des problèmes de barrières tarifaires, de la cherté des transports, de questions phytosanitaires ou autres. Ce qui rend le commerce transfrontalier de plus en plus compliqué, c’est l’attitude des sociétés d’assurance-crédit. Début 2008, anticipant la crise financière mondiale (elles auraient pu nous prévenir), ces sociétés avaient augmenté leurs cotisations (prière de croire qu’il ne s’agit pas d’une entente mais d’une coïncidence). Depuis, les conditions se sont durcies : on assiste à la baisse, voire à la suppression des garanties à tel point que l’Etat a dû mettre en place un dispositif complémentaire. Les importateurs et exportateurs subissent par ailleurs la technique de la notation, sorte de bons ou de mauvais points, décernés par les assureurs eux-mêmes, étant ainsi à la fois juges et parties. Les notes sont réduites, ce qui se traduit par l’augmentation du coût de l’assurance. Plus grave, la dégradation est perçue comme l’affirmation que l’entreprise est en grave difficulté, ce qui lui fait perdre la confiance de ses fournisseurs et/ou clients. Et la confiance, c’est la base du commerce.