L’image est bonne
Cette histoire de publicité voulue par les firmes de pesticides (lire page 2) est exemplaire du sort des fruits et légumes dans la communication.
Bien avant la présentation de cette campagne à la presse, les filières du frais et du transformé étaient intervenues auprès de l’UIPP pour lui expliquer en quoi une telle campagne pouvait être préjudiciable. En vain. Le choix de visuel de fruits ou de légumes a été retenu par l’agence parce qu’ils ont une “bonne image”, et pour leur aspect “esthétique”. Et c’est bien là que ça coince.
Car en effet, les fruits et légumes ont une bonne image, et leur aspect esthétique (diversité des couleurs et des formes…) est indéniable. Ils sont donc mis à toutes les sauces de la pub : produits alimentaires bien sûr, mais aussi produits cosméthiques, voitures, etc.. Mieux, ou pire, ils sont systématiquement retenus pour illustrer les dossiers publiés par la presse grand public sur la malbouffe ou les OGM (voir aussi notre jus de citron). Bien sûr, l’image des fruits et légumes n’appartient ni au producteur, ni au grossiste, ni à l’industriel. Mais l’Unilet et Interfel ont eu raison de réagir face à la pub de l’UIPP. D’abord parce que la campagne pouvait effectivement s’avérer préjudiciable. Ensuite parce que le jugement du tribunal de Nanterre sera analysé par les agences de publicité et que cette décision pourra ainsi avoir un caractère pédagogique.