Kiwi - Campagne 2011
L’IGP “Kiwi de l’Adour” attaque !
Le kiwi géant griffé du logo IGP implanté à l’entrée de Peyrehorade marque l’état d’esprit de l’IGP Kiwi de l’Adour : 2011 sera l’année de la visibilité, en termes de commercialisation et de communication.
Cette œuvre monumentale signée Ydan Sarciat est « un événement important au niveau de notre territoire », souligne Jean-Marc Poigt, président de l’Association de promotion des kiwis des pays de l’Adour. Il rappelle que l’idée est venue de la commission marketing de l’association, composée de jeunes producteurs qui voulaient “identifier le territoire”. La réflexion a duré presque quatre ans et il a fallu attendre qu’un rond-point neuf soit disponible. « Et c’est bien tombé pour le lancement de l’IGP », se félicite Jean-Marc Poigt. Le rond-point, officiellement inauguré le 29 octobre, se situe sur un axe très fréquenté, la route de Bayonne.
Car si l’on s’en réfère au calendrier des reconnaissances officielles, l’IGP aurait pu être dans les circuits de distribution dès l’an dernier « mais le commerce ne l’a pas souhaité », observe-t-il, car l’année était difficile au plan commercial. Aujourd’hui, le Kiwi de l’Adour est le seul kiwi à pouvoir revendiquer un Label Rouge et une IGP.
A Berlin le 10 février
La campagne qui commence va être celle du vrai lancement de l’IGP, en additionnant les événements et les moyens. « Sur une idée de Julien Pédelucq, nous allons faire un événement européen », affiche Jean-Marc Poigt. Le choix s’est naturellement porté sur Fruit Logistica, manifestation majeure de la filière fruits et légumes, à Berlin où l’association et les entreprises de l’Adour seront présentes. « D’autant qu’il n’y a jamais eu de lancement d’IGP à Berlin », souligne-t-il.
Au programme le 10 février, un petit-déjeuner de presse sur le stand d’Interfel, la diffusion d’un dossier de presse aux journalistes de la presse professionnelle et économique et la présentation d’un “clip immersion” spécialement réalisé pour mettre en avant la typicité du territoire et du produit : les pays de l’Adour y seront montrés “vus du ciel”, filmés par une caméra portée par une aile delta motorisée.
300 animations en magasins
Parallèlement, l’IGP Kiwi de l’Adour est engagée dans un programme européen de trois ans, “multi-produits” et “multi-pays” transmis à la Commission européenne en février 2010 et accepté. Il s’agit d’une vaste campagne de promotion pour mettre en avant sept fruits et légumes sous signes de qualité et d’origine IGP et AOP. Dans le même wagon que le Kiwi de l’Adour, on trouve les IGP Fraise du Périgord (1), Asperges de sable des Landes et Muscat du Ventoux, pour la France, les IGP Artichaut de Tudela, Asperges de Navarre et l’AOP Poivron du piquillo de Lodosa, pour l’Espagne. L’ensemble est doté d’un budget total de plus de 2,4 millions d’euros. Par ce programme, l’Union européenne veut aider les signes de qualité à mieux se faire identifier et connaître par les consommateurs, avec un objectif : « Afficher clairement l’engagement européen et ne plus se contenter d’une caution en signature ».
Dans la mesure où l’action cible les consommateurs et les distributeurs, prioritairement, elle met en œuvre un programme très important d’animations en magasin : avec 175 journées, de janvier à avril, pour le seul Kiwi de l’Adour. Elles auront lieu en région mais aussi sur Paris et en Ile-de-France. L’association précise que certaines animations seront organisées « par les producteurs eux-mêmes, habillés aux couleurs du Kiwi de l’Adour ». « Si on y ajoute les opérations organisées par Qualité Landes, nous allons dépasser les 300 journées d’animation cette année », se réjouit Jean-Marc Poigt.
Une image moderne avec des outils modernes
L’association s’attache de manière très volontaire à « donner une image moderne avec des outils modernes » : informations actualisées sur le site de l’association qualitelandes.com/kiwi-de-adour.html, quizz sur facebook.com/fans.qualite.landes pour communiquer avec les 1 030 fans actuels et leurs communautés, recettes originales en vidéo mises en ligne sur Youtube.com/qualitelandes… L’ensemble de la zone, un bassin homogène à cheval sur les Landes et les Pyrénées-Atlantiques, représente le plus grand bassin de production de kiwis en France et le quart de la production nationale (21 800 t pour la récolte 2009-2010). Ce n’est pas un hasard si le pionnier du kiwi en Europe, Henri Pédelucq, a choisi ce terroir privilégié qui présente bien des points communs avec les terroirs phares de Nouvelle-Zélande.
L’IGP concerne les kiwis produits et conditionnés dans la zone des Gaves et de l’Adour et du Pays d’Orthe, en tout moins d’un millier d’hectares. L’association de promotion qui regroupe des coopératives, des indépendants et un groupe privé représente 300 producteurs et six stations fruitières.
Petite récolte, petits calibres
Maintenant que la récolte est terminée, on peut tabler sur un potentiel de 3 500 t de kiwis IGP avant calibrage. Le fruit, dont la récolte a commencé le 6 novembre, respecte un cahier des charges dont les points forts sont un taux de sucre à la récolte supérieur ou égal à 6,5 degrés Brix, un taux de fermeté minimum au conditionnement de 1 kg/cm2 pour des fruits de catégorie Extra ou I, à la différence du Label Rouge qui ne s’applique qu’à la catégorie Extra (fruits de plus de 90 g). C’est une bonne chose pour la campagne qui s’ouvre.
Les producteurs de la zone Adour, comme partout, ont été très surpris de la baisse des volumes, pourtant prévue. On parle de moins 15 %, voire moins 20 %, mais il ne faut pas oublier que l’année précédente était une année de forte récolte.
Particularité de la récolte 2010 : alors que les années de petit volume sont souvent marquées par une abondance de gros fruits, la récolte qui vient de s’achever montre une prédominance de calibres moyens, plus petits que d’habitude. Parmi les explications, une pollinisation moyenne et un manque d’eau sur les plantes, avec des précipitations localisées. En revanche, cette campagne, les opérateurs indiquent que la qualité est au rendez-vous sur le bassin de l’Adour, alors que la saison précédente avait pâti d’une conjonction de facteurs climatiques défavorables.
Tout semble réuni pour que les kiwis de la zone Adour, et l’IGP en particulier, réussissent leur campagne, d’autant que les filières kiwi de Nouvelle-Zélande et d’Italie subissent la pression de maladies dont la région est encore indemne.
(1) Qui coordonne l’ensemble du programme européen et la partie française.