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Interview
« L'idée est de créer une dynamique autour du “produire en France” »

A quelques jours du congrès des producteurs de fruits, le président de la FNPF fait le point sur la situation de la filière française.

Fld : Quel est le thème de votre congrès ?

Luc Barbier : Notre congrès porte sur le “Produire en France”. Nous avons choisi d'avoir un retour d'entreprises qui ont fait le choix de relocaliser leur production en France dans un marché ultra-concurrentiel.

Fld : Comment allez-vous travailler sur l'origine France ?

L. B. : Nous avons contacté Yves Jégo, qui a créé l'association ProFrance en 2011 qui porte la marque France. On a créé une convention avec Légumes de France et cette association pour élaborer un cahier des charges précis pour l'utilisation de la marque France en f&l. Ce cahier des charges sera contrôlé par un organisme certificateur. L'idée étant ensuite de créer une dynamique sur cet axe du “produire en France”. Le deuxième jour de notre congrès, une table ronde portera sur la consolidation de la production française de fruits. Il s'agira de présenter tous les leviers existants permettant de redynamiser la production de fruits en France. On a pris comme focus la recherche et la formation. On partira de la recherche via GisFruits, le pôle de compétitivité Terralia et CEP Innov (pépiniériste). Carole Muller, chez Materne, viendra présenter le travail réalisé en R&D de son entreprise.

Fld : Quels sont les autres sujets du congrès ?

L. B. : Nous avons invité Xavier Gibut, directeur général du fonds d'investissement Labéliance, qui propose de monter au capital des entreprises de notre filière. C'est un engagement financier qui a deux vertus : porter les entreprises et leur redonner confiance et lutter contre le pessimisme ambiant. Christiane Lambert, présidente du pôle Vivea, parlera du volet formation. En 2009, nous avions monté un plan de formation spécifique pour les chefs d'exploitation dans la Drôme, l'Ardèche et le Limousin, qui avait obtenu un vif succès. Pour faire évoluer le marché, nous avons deux voies : réduire les coûts ou se différencier. Pour les coûts, ce n'est pas possible. On le voit bien avec le CICE qui va coûter 20 Md€ à l'Etat selon le projet de loi de finances 2014 alors qu'avec la hausse mécanique des charges, cela va nous coûter 30 Md€.

Fld : Et la caisse sanitaire fruits ?

L. B. : La section fruit du FMSE vient d'être créée il y a quelques jours. La cotisation obligatoire sera levée par la MSA avec trois niveaux de cotisation qui ne porteront que sur l'exploitation et non plus sur les hectares. Ce qui lève un total de 1,5 à 1,6 M€. Pour être agréé par le FMSE, c'est compliqué. Nous avions déjà la caisse sanitaire, mais pour les légumes par exemple, il y a tout à faire. Pour protéger les exploitations il faut des moyens rapidement. Aujourd'hui les producteurs de pêches ont perdu le marché anglais et allemand, on est passé en dessous des 200 000 t, alors que les Espagnols ont agrandi leur verger et augmentent tous les ans leurs marchés de 3 %. Ils ont la possibilité de capter de parts de marché, ce qui n'est pas le cas en France.

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