Hyper U de Saint-Philbert de Grand-Lieu (Loire-Atlantique)
L’Hyper U lauréat du dernier Challenge FCD
L’Hyper U de Saint-Philbert de Grand-Lieu vient de recevoir le prix du Challenge Fruits et Légumes de la FCD, catégorie Hypermarchés. Un prix qui récompense la rénovation complète du rayon.
Pour répondre à une population de ruraux et de périurbains en forte croissance, le magasin de Saint-Philbert de Grand-Lieu (Loire-Atlantique), situé à 25 km de Nantes, – jusqu’alors Super U – est passé de 4 000 à 5 000 m2, accédant ainsi au statut d’Hyper U en septembre. Au fond du magasin, le rayon fruits et légumes a été réaménagé et a doublé de surface. Claude Masson, propriétaire du magasin, a choisi le concept “à plat dépoté” qui consiste à placer les fruits et légumes directement sur l’étalage, sans caisse ni colis. « Nous avons rénové nos rayons frais, notamment le rayon fruits et légumes qui est l’image du magasin et qui est fréquenté par un client sur deux, indique-t-il. Le but était d’attirer les consommateurs avec le non-alimentaire et de les fidéliser avec l’alimentaire. »
Avec désormais 140 mètres de linéaires en comptant les fruits secs et la IVe gamme, l’agrandissement du rayon a ainsi permis d’ajouter une centaine de références au 500 déjà existantes.
Avec le concept “à plat dépoté”, le rayon f&l reste attractif et les pertes limitées
« Les produits ne sont plus disposés que sur une épaisseur et nous les renouvelons plus souvent dans la journée, explique Laurent Cosquéric, responsable du rayon fruits et légumes. Le rayon reste ainsi plus attractif jusqu’au soir et les pertes ont diminué puisqu’elles sont passées de 3,5 % des volumes à 2,5 %. »
Celui-ci propose notamment plus de fruits et surtout de légumes biologiques, avec par exemple en permanence des bottes de 500 g de poireaux, des tomates cerise et grappe, des barquettes de pot-au-feu 1 kg... « L’offre et les ventes de produits bio se développent, constate Laurent Cosquéric. En deux ans, la part du bio est passée de 3 % du rayon à 5 %. »
La surface supplémentaire a également permis de développer la gamme des légumes anciens, avec en permanence désormais des carottes de couleur, des panais, du cerfeuil tubéreux, des crosnes, des pommes de terre vitelotte... Enfin la gamme des fruits exotiques, qui était auparavant spécifiquement mise en avant surtout à Noël et à Pâques, est présente toute l’année avec ses patates douces, citrons verts, ananas Victoria, physalis, gingembre, petits fruits...
Les fruits et légumes sont stockés sur de petites palettes
Pour faciliter l’approvisionnement continu du rayon, le stockage des produits en chambre froide a également été modifié. Alors qu’auparavant tous les fruits et légumes étaient stockés sur de grandes palettes, ce qui impliquait de nombreuses manipulations lors des réassortiments, ils sont désormais rangés par produit ou famille de produits sur de petites palettes. « Nous passons moins de temps à trouver le bon produit, souligne le chef de rayon. Et nous pouvons transporter les colis dans le rayon sur de petits chariots plus maniables et moins encombrants que les transpalettes. »
La fluidité et l’attractivité du rayon ont par ailleurs été améliorées par la suppression des balances dans le rayon, les fruits et légumes étant désormais pesés en caisse.
Développer les approvisionnements directs
L’augmentation du linéaire a également permis d’approfondir l’offre pour les produits basiques et notamment de développer les produits préemballés (barquettes de 4 pommes...) et les produits locaux. Situé au cœur d’une zone maraîchère et à proximité du Val de Loire, l’Hyper U de Saint-Philbert de Grand-Lieu propose naturellement une part importante de fruits et légumes locaux et régionaux. 70 % passent par la centrale d’achat Système U située à Carquefou, à 40 km de là. 30 % sont achetés en direct à des producteurs locaux et aux grossistes du Min de Nantes.
« Pour certains produits, les grossistes permettent de commencer la saison plus tôt et de la prolonger plus longtemps, quand il n’y a pas assez de volumes pour intéresser la centrale, explique Laurent Cosquéric. Et surtout, nous essayons de développer l’approvisionnement direct auprès de producteurs locaux, ce qui est un gage de fraîcheur et de qualité. » Un groupement de maraîchers locaux fournit toutes les salades, sauf les frisées et scaroles, peu produites localement, mais aussi une grande partie des radis, tomates, concombres, oignons botte, poireaux, choux pommés, céleris... Une grande partie des pommes – hormis les variétés club – des poires et des kiwis est fournie par un arboriculteur proche, Les Vergers de la Chebuette (Saint-Julien-de-Concelles). Et le magasin réfléchit encore à d’autres approvisionnements directs. « La difficulté, souligne Laurent Cosquéric, est de trouver des producteurs assez développés pour pouvoir nous livrer régulièrement mais pas trop importants pour qu’un approvisionnement en direct les intéresse. » Ainsi la mâche, produite en quantité sur la commune par de gros opérateurs, n’est pas achetée en direct mais passe par la centrale. Dans le rayon, les produits locaux sont régulièrement mis en avant dans le cadre d’animations.
Eclairage, pancartage, nébulisation et rayon Fraîch’Découpe
La rénovation du rayon s’est accompagnée d’un renouvellement du mobilier, du pancartage et de l’éclairage. Les pancartes mettent désormais plus clairement en avant l’origine française des fruits et légumes et éventuellement le critère biologique. L’éclairage est désormais centré sur les produits. Et un système de nébulisation a été installé sur le linéaire des salades et légumes verts. « La nébulisation est très efficace pour garder la fraîcheur des produits, plus que le stockage en frigo où le froid soufflé dessèche les légumes, constate Laurent Cosquéric. Désormais, nous laissons les légumes sur l’étal la nuit avec la nébulisation. »
Une autre nouveauté est la création d’un rayon Fraîch’Découpe qui propose des barquettes de fruits et légumes frais découpés, soit trente à quarante références. « L’idée est de travailler tous les produits présents dans le magasin, de l’épluchage jusqu’à la découpe ou le râpage, et de les présenter en barquette, avec un aspect praticité et fraîcheur », explique le chef de rayon. Le premier produit vendu dans le rayon, qui représente 50 % de l’activité, est l’ananas, proposé en tronçons, rondelles, brochettes, salades de fruits... « Les clients ne savent pas comment le découper et apprécient de le trouver ainsi préparé », analyse Laurent Cosquéric.
L’offre propose aussi des légumes émincés (poireaux, champignons, choux blancs, trio de légumes...), des salades, des brochettes de fruits, de la noix de coco découpée... « Nous faisons en permanence évoluer l’offre car il faut que le rayon soit vivant. Et nous ne gardons pas les produits plus de trois jours. » Environ 2 000 barquettes par mois sont ainsi commercialisées. « Même si elle ne représente encore que 3 % du chiffre d’affaires du rayon, l’activité se développe. Et ce ne sont pas seulement des périurbains qui en achètent mais aussi des personnes âgées, seules, des jeunes couples... »
La seule contrainte liée à la rénovation du rayon est qu’elle a entraîné un surcroît de main-d’œuvre de 20 %. « Nous passons plus de temps à réassortir le rayon, détaille Laurent Cosquéric. Et il y a une personne de plus pour le rayon Fraîch’Découpe et une autre pour la partie Fleurs et plantes que nous avons également développée. » Le chiffre d’affaires du rayon a augmenté de 20 % depuis la rénovation, avec de nouveaux clients venus de plus loin, et l’activité continue à se développer.
Chiffres clés 2012
• 5 000 m2
• 150 salariés
• Chiffre d’affaires du magasin : 40 M€ (+ 15 % depuis la réouverture)
• Chiffre d’affaires du rayon f&l : 2,5 M€ (+ 20 % depuis la réouverture)
• 600 références de f&l
• 1 300 t de f&l commercialisées (1,2 million d’articles)
• 70 % d’approvisionnement central
• 30 % d’achats directs