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L’huile d’olive de Tunisie cherche une place au soleil

Avec près de 1,6 million d’hectares, l’oléiculture est un des piliers de l’économie de nombreuses petites régions en Tunisie. Les plantations oléicoles (64 millions d’arbres) sont concentrées dans les régions du Centre (1,4 million d’hectares et 34,4 millions d’arbres), du Nord (214 000 ha et 21 millions d’arbres) et du Sud (307 000 ha, 8,4 millions d’arbres). Selon l’Institut de l’olivier tunisien, la structure d’âge des plantations révèle que 30 % des arbres ont moins de 20 ans, 30 % entre 20 et 40 ans et 39 % plus de 40 ans. En parallèle de la production, l’industrie est bien implantée en Tunisie. Le pays compte 1 702 huileries pour une capacité de trituration de 38 463 tonnes/jour. En plus des huileries, le pays compte sept usines d’extraction d’huile de grignon, deux unités de raffinage d’huiles alimentaires et quarante unités de conditionnement, dont vingt spécialisées dans l’huile d’olive.

L’Union européenne, premier client de la Tunisie pour l’huile d’olive
L’huile d’olive produite en Tunisie est essentiellement destinée à l’exportation. Au cours de la période 2002-2006, la Tunisie a produit 172 000 t d’huile d’olive, dont 110 000 t ont été exportées, le reste étant dévolu à la consommation intérieure. 99 % des exportations ont été réalisées en vrac. L’Union européenne est le premier client de la Tunisie qui absorbe 87 % des exportations, avec pour premiers  débouchés l’Italie et l’Espagne. La Tunisie exporte également, mais à moindre échelle, vers les Etats-Unis (en progression), le Canada, le Japon, l’Australie, la Malaisie et quelques pays arabes. Les recettes engrangées par le pays s’élèvent à 436,8 millions de dinars tunisiens (231,12 millions d’euros).
L’oléiculture offre plus de 40 millions de journées de travail/an permettant la conservation et la valorisation de terres accidentées et limitant l’exode rural. Sur le plan international, la Tunisie représente 6 % de la production mondiale d’huile d’olive et occupe la quatrième place derrière l’Espagne, l’Italie et la Grèce. Sur le plan des exportations mondiales, elle se positionne au troisième rang derrière l’Espagne et l’Italie.
Les performances de la filière huile d’olive en Tunisie reposent sur des forces liées au système de production et d’exportation (émergence de nouveaux producteurs orientés vers la production d’huile de qualité et d’huiles conditionnées, position stratégique de la Tunisie, etc.) ; ses faiblesses comme l’alternance de la production et la faible productivité ou encore l’absence de stratégie à long terme. Elles dépendent également d’opportunités liées à la dynamique du marché mondial (accroissement de la demande, préférences tarifaires accordées par l’Union européenne à la Tunisie, etc.), mais l’oléiculture tunisienne est aussi soumise à des menaces comme l’émergence de nouveaux pays producteurs, l’aide octroyée aux pays européens, des normes de qualité et de commercialisation de plus en plus restrictives, etc.
Depuis deux ans, l’Afidol (Association française interprofessionnelle de l’olive) est engagée dans un programme de partenariat avec l’antenne de l’Institut de l’olivier à Sfax qui vient soutenir le travail exécuté du Lycée agricole de St-Rémy de Provence (Bouches-du-Rhône). Cette coopération porte sur la fourniture, à des fins de formation, de matériel de cueillette semi-automatique des olives et la mise en place d’un moulin de démonstration. L’Afidol se propose également de créer un système d’échanges et d’informations sur la culture de l’olivier et l’huile d’olive. Les demandes tunisiennes portent aussi sur la formation au goût et le travail de l’olive de table à laquelle pourrait être consacré un second volet de coopération.

L’olive au Medfel

La filière olive de table française sera présente au salon Medfel.
Sept entreprises commerciales, emmenées par l’Afidol, se partegeront un stand de 30 m².