Produits d’import
L’hémisphère Sud moins concurrentiel
La révision à la baisse des prévisions de récolte d’hémisphère Sud ne devrait pas tarder, surtout en pomme et poire.
En février, les ventes de poire d’Europe ont progressé de 9 %. Le déstockage a atteint 120 700 t et le stock résiduel est de 250 460 t (- 22 % par rapport à la moyenne sur trois ans), dont 167 000 t de Conférence. Au départ du Benelux, les ventes ont explosé de 40 % en Conférence, en particulier vers les pays de l’Est de la Russie. Malgré des contre-offres isolées, le prix moyen de la poire Williams d’Argentine se maintient dans une fourchette de 0,9 à 1 E en calibre 65/70. La Williams rouge ou Red Bartlett est à des prix un peu plus attractifs que la Forelle. Pour cette dernière, le Chili prévoyait une hausse des exportations de 90 % à presque 2 000 t (30 000 t en Afrique du Sud). L’Abate Fetel progresse au Chili avec + 11 % (11 000 t). Elle est précédée par celle d’Argentine. Cette variété y est moins russetée de couleur brun-roux qu’en Italie, son berceau, où la campagne se termine avec des prix élevés.
Comme en poire, l’hémisphère Sud revoit ses prévisions de production et d’exportation de pommes à la baisse (- 15 % pour le Brésil). Le déficit serait plus accentué au Chili et en Argentine. Le Biter Pit toucherait la Gala cette année.
En kiwi, les expéditeurs italiens relèvent les prix. L’ampleur du déficit de production au Chili est à estimer (- 25 % ?). Le marché des prunes Laetitia tire à sa fin. En Sungold, la campagne s’étire avec les fruits sous AC. Le Chili est en plein Larry Ann et débute Angeleno. La progression des arrivages de raisin entraîne une érosion des prix. La baisse est plus forte en Red Globe. Le marché reste ferme en noir à pépins dont l’offre repose sur Bonheur et Barlinka qui débute.
Fraise à la dérive
Le Maroc oriente ses fraises vers l’industrie. En Espagne, la semaine de Pâques a été trop chargée. Il faut reprendre la main après les fortes baisses de prix.
A de Huelva, la récolte des myrtilles a débuté. Les prix sont très soutenus. La récolte de framboise est prévue à 10 250 t (1 230 ha), celle de myrtille à 3 000 t et celle de mûre à 800 t. Le déficit d’eau s’aggrave en Andalousie. Au 11 mars, la réserve des barrages n’était que de 22 % de son maximum, soit deux fois moins que l’an passé. Les arrivages d’asperge du Pérou ont été divisés par 4 en quelques semaines avant reprise en mai en verte. L’Espagne est bien valorisée. La sécheresse réduit les rendements. L’an passé, la production est tombée à son plus bas historique. Elle pèse moins de 40 000 t, soit moins que la France qui est devenue deuxième producteur en Europe. L’Espagne reprend ses droits sur le marché des légumes. La qualité est un peu moins attractive au Maroc à cause des écarts de température. La saison est aussi très en avance.