Produits d’import
L’hémisphère Sud de nouveau confronté à des déficits
Pour la troisième campagne de suite, les problèmes climatiques réduisent les potentiels exportables dans la plupart des pays d’hémisphère Sud.

L’hémisphère Sud paie un lourd tribut au phénomène climatique de la Niña. Les pluies diluviennes ont touché différents secteurs, de l’Australie au continent sud-américain.
En Afrique du Sud, la récolte est ralentie dans la première région de production de raisins sans pépin, Orange river. Il reste deux tiers du potentiel à récolter. On table sur un déficit de 20 % pour le prochain mois. Les prix atteignent des niveaux très élevés, de l’ordre de 3 à 3,50 €/kg en blanc. Le Pearl et le Transvaal ne sont pas touchés, l’offre de variétés à pépins devrait donc être moins déficitaire.
En Argentine, la région de San Juan continue de subir des épisodes pluvieux et de la grêle. Il arrive quelques lots d’Imperial Seedless. Le tonnage exporté devrait être inférieur à celui de l’an passé. Il avait atteint 60 000 t, soit une progression de 20 % en un an. La hausse attendue était bien supérieure.
La myrtille fait des émules
Au Chili, les prévisions de récolte sont un peu revues à la baisse, surtout dans les régions précoces. La vente en Europe va débuter en semaine 8 ou 9 avec du Thompson Seedless et du Red Globe. Mais on prévoit peu de disponibilités pour la France en début de saison. L’essentiel sera réparti entre les enseignes du Nord de l’Europe. Lors de la campagne passée, les tonnages exportés vers l’Europe ont reculé de 22 % contre une baisse totale de 10 %. En dehors de l’avocat, le seul produit dont les ventes aient progressé est la myrtille. Il s’en est exporté quasiment 50 000 t en frais contre 41 500 t la campagne précédente et 12 500 t exportées par l’Argentine. Toutefois, comme l’an passé, la hausse du potentiel de ces pays est retardée par les problèmes climatiques.
L’Europe ne pèse encore que 18 % des tonnages vendus par le Chili. Après avoir réussi leur implantation sur le marché anglais, les exportateurs du Chili mettent l’accent sur les marchés de langue allemande, y compris le Nord de l’Italie. En Allemagne, la myrtille est souvent mise en avant dans les catalogues des enseignes. Il en est de même en Bigarreaux. En pleine saison d’importation par conteneur, les importateurs doivent jongler avec une offre de qualité plus variable.
En poire, la saison des Williams d’Afrique du Sud est bien lancée. Le calibre moyen est plutôt faible, le 60/70 est très dominant. Les prix sont fermes. En Argentine, la récolte a débuté et les premiers bateaux ont été chargés le week-end dernier (22/23). Cette campagne a de nouveau été précédée par une grève des cueilleurs. Un accord a été trouvé pour une nouvelle hausse des salaires d’environ 20 %. Les frais de main d’œuvre ont déjà doublé en quatre ans.
Epuisement de contingents
Le marché de la courgette traverse une zone de turbulence. Le Maroc exporte de gros volumes qui ne trouvent plus preneurs. Les échanges sur l’Europe communautaire sont freinés par les complications liées aux dédouanements. Les prix sur l’Europe extracommunautaire ont chuté jusqu’à moins de 0,35 €/kg.