L'export estival à la Une
Alors que les productions estivales arrivent en masse sur le marché hexagonal, nous avons souhaité faire un focus sur le potentiel à l'export de l'abricot, la pêche et la nectarine mais aussi de l'ail, l'oignon et l'échalote origine France. C'est en effet cet été qu'un nouvel opérateur d'envergure prend réellement place sur le marché français : Fruits Union tant pour l'abricot que les pêches et nectarines. Celui-ci s'est ainsi adossé à Prim'land, largement présent à l'export, pour développer ses ventes sur les marchés extérieurs. Nous avons aussi souhaité faire le point avec Téranéo qui s'affirme comme premier metteur en marché de fruits à noyau en Roussillon.
Parmi les productions estivales, l'abricot tient une belle place. Près de 45 100 t quittent ainsi le territoire français pour être valorisées à l'extérieur des frontières, dont près de la moitié chez nos voisins allemands. Cette position dominante est portée par des relations commerciales historiques et à la dynamique des programmes de recherche variétale. Pour autant, à la SIPMM Abricot, Sabine Alary reste formelle, la France doit concentrer ses efforts sur les variétés rustiques afin d'éviter d'uniformiser la gustativité des variétés mises en marché. Pour garder ses parts de marché, il serait ainsi dangereux de s'exposer sur de nouvelles variétés qui pourraient être plus fragiles à travailler.
En pêches et nectarines, l'export est tout autre. La France a, en effet, perdu en l'espace de dix ans près de 59 % de son verger en partie à cause de la maladie de la Sharka, l'arrachage ayant fait son travail. Mais ce n'est pas le seul handicap hexagonal, les distorsions de concurrence et le manque de compétitivité face à des concurrents plus sérieux comme l'Espagne quant au coût de main-d'œuvre ont, eux aussi, mis à mal certaines volontés exportatrices. Comme vous le découvrirez, les possibilités apparaissent quand volumes et qualité sont au rendez-vous. Nous avons aussi fait le point sur les capacités commerciales hors des frontières de la gamme Allium française. Selon les données des Douanes, l'export d'ail français en volume est en hausse de 3 % en 2013, l'oignon a progressé de 19 % et l'échalote de 0,4 %. En valeur les résultats sont au beau fixe.
Ces deux familles de produits sont donc un exemple de la bonne santé de l'export français. Bonne lecture et bon été à tous.