Medfel 2011 - Prévisions melon
L’évolution de la météo va arbitrer le match entre la France et l’Espagne
En France, les superficies sont annoncées en légère baisse. Au Maroc, il faut s’attendre à une récolte concentrée entre le 10 et le 20 mai. En Espagne, les productions continuent de progresser.
Les estimations de récolte melons ont été présentées à l’occasion de la première journée de Medfel. « Estimations, devait insister Catherine Taussig, de l’Aprel, car pour la France et l’Espagne les conditions de récoltes seront intimement liées à la météorologie de mai et juin. » A contrario, la lisibilité pour le Maroc est meilleure. Dans les grandes lignes, il faut s’attendre à une récolte concentrée entre le 10 et le 20 mai, à majorité de Charentais verts, les Charentais jaunes étant le fait de quelques spécialistes seulement. Les surfaces sont stables. Dakhla a montré un calendrier plus étalé et la commercialisation (février/avril) a été active. A Marrakech les récoltes ont débuté fin mars, mais obérées par la perte d’une centaine d’hectares dévastée par la grêle avec des niveaux de dégâts plus ou moins importants. Les productions marocaines devraient être très présentes sur le marché en juin. En Espagne les cultures sous serres sont en baisse à Almeria (- 10 à - 15 %), axées principalement sur le Charentais vert. A l’opposé, elles continuent de progresser sur la zone Murcia-Malaga avec une majorité de Charentais jaunes et quelques verts destinés à l’export vers le Nord de l’Europe. Les cultures accusent un léger retard (début : le 20 mai) avec une production concentrée sur juin, mais « qui dépendra des conditions climatiques », précise Catherine Taussig. A noter également que certains opérateurs seront encore sur le marché en juillet, stratégie qui permet d’attendre les melons français de juillet sans arrêt de la commercialisation. En France, les superficies sont annoncées à 13 100 ha, en légère baisse par rapport à l’an dernier (- 3 %). Dans l’ensemble, les conditions de cultures sont bonnes, voire très bonnes, avec une légère avance de maturité dans le Centre-Ouest et le Sud-Est (grands abris) (cf. fld magazine de mai 2011). A l’heure actuelle « il est difficile de donner des prévisions en volumes qui dépendront du climat sur les mois de mai et juin. Les estimations en volumes seront adaptées lorsque nous connaîtrons les conditions de nouaison. » Les quantités significatives sont attendues à partir de juin pour le Sud-Est et juillet pour tous les bassins. La commercialisation de la production française pourrait être entravée par la présence affirmée de l’Espagne en juin et, dans une moindre mesure, par celle du Maroc en mai. Sur la fin de saison, des melons français devraient être encore sur le marché en septembre mais la question de l’opportunité de ce choix reste en suspens.