Aller au contenu principal

Union maraîchère suisse
L’euroscepticisme des maraîchers suisses

La filière f&l suisse va devoir composer avec l’accord de libre-échange agricole (ALEA) que la Suisse veut engager avec l’UE et avec l’installation de Nefrimi par Migros.

L’Union maraîchère suisse a fêté, samedi 5 mai à Berne, ses 75 ans d’existence. La structure, aux objectifs et missions analogues à ceux de la FNPL, aura dans les années à venir à composer avec les deux grosses épines que l’agriculture helvétique a dans le pied.

La première, c’est l’accord de libre-échange agricole (ALEA) que la Suisse veut engager avec l’UE. La procédure n’est qu’en phase exploratoire, mais les oppositions sont très fortes dans le monde des f&l. L’UMS a, la première, posé son veto aux tractations, suivie par la FUS (Fruits Union Suisse) et commandé en partenariat avec Swiscofel (l’Interprofession) une étude à l’Université de St Gall afin d’étudier les conséquences d’un ALEA avec l’UE. Il en ressort d’importantes pertes de marchés liées aux distorsions de concurrence (main-d’œuvre, énergie, transport, aides communautaires, etc.) et une baisse des prix d’environ 50 % pour les productions locales.

L’UMS a donc produit une motion adressée au Conseil Fédéral, demandant “que les légumes soient exclus d’un éventuel ALEA (...). Les maraîchers réclament de la part du Conseil fédéral la mise en place de conditions-cadres afin de leur offrir un avenir. Dans l’intérêt d’une production maraîchère responsable, de proximité, écologique et sociale, nous demandons au Conseil fédéral qu’une approche différenciée soit faite au sujet d’un accord de libre-échange agricole CH-UE pour les légumes et les fruits.”

Mais la réponse de Doris Leutahrd, la très libérale ministre de l’Economie ( « si les exploitations maraîchères connaissent un développement plus lent, c’est en raison de la politique protectionniste et restrictive de la Suisse ») augure mal de négociations sereines.

Sélection de six plates-formes spécialisées par le distributeur Migros

Pas plus sereines d’ailleurs sont celles des professionnels de l’agriculture avec Migros. L’enseigne met en place une gestion de son approvisionnement, le category management. Peter Diethelm, responsable marketing produits frais Migros, est venu s’en expliquer. Sans véritablement convaincre, ni apporter d’explications précises. Le système, appelé Nefrimi, est en place pour la tomate et certains fruits à pépins. Migros annonce la sélection – par appel d’offres – de six plates-formes spécialisées pour la gestion de dix assortiments produits. Migros Zurich traitera 80 % des besoins nationaux (produits identiques dans toute la Suisse, y compris les importations) laissant la gestion des 20 % restants aux 10 coopératives régionales.

Or, le point sur lequel Migros ne s’explique pas, c’est le sens des ces 20 % : 20 % des assortiments ou 20 % des volumes ? Une question majeure qui risque d’entraîner des “délocalisations” de cultures pour répondre aux besoins des coops régionales, mais sûrement une concurrence locale très forte.

Les plus lus

<em class="placeholder">De ses propres mots, Jean-Marc Jancovici s’est fait « un peu taquin » face au public qui comptait notamment des maraîchers.</em>
Congrès Légumes de France : « Sans la mondialisation, vous ne pourriez pas faire votre boulot », lance Jean-Marc Jancovici

Invité à animer une conférence lors du congrès Légumes de France, le 5 décembre à Arras, l’expert Jean-Marc Jancovici a…

[Vidéo] Rentabilité : « Mon meilleur investissement sur mon exploitation maraîchère est un buggy »

Anthony Thollet, maraîcher à Rontalon dans le Rhône, a acheté un buggy. Il s’en sert tellement souvent qu’il estime qu’il s’…

<em class="placeholder">Des pommes golden dans un verger. </em>
Pomme golden : le climat la pousse vers le nord-est

Le cabinet d’études Agroclimat 2050 a modélisé la biogéographie, ou aire de répartition, de la pomme golden d’ici la fin du…

<em class="placeholder">Linéaire de légumes bio dans un magasin ne vendant que des produits biologiques, notamment des poireaux et des tomates</em>
Fruits et légumes biologiques : le marché reprend des couleurs

Depuis 2024, les acteurs de la filière bio observent une reprise de la consommation de fruits et légumes bio. La prudence…

<em class="placeholder">Un verger de poires williams à la station d&#039;expérimentation La Pugère.</em>
Poire : une journée sur la conduite des vergers, la protection et les variétés en janvier 2026
La Station expérimentale en arboriculture région sud La Pugère organise une journée technique poire, le jeudi 8 janvier 2026,…
<em class="placeholder">Feuilles de pêcher atteintes par la cloque.</em>
Face à la cloque du pêcher, une stratégie de protection alternative efficace mais contraignante
Dans le cadre de son évaluation variétale pêche-nectarine en bas intrants phytosanitaires, la station SudExpé livre les résultats…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes