L’Europe soupçonne l’existence d’un cartel de la banane
La Commission européenne a envoyé à des opérateurs de la banane, dont les noms n’ont pas été divulgués, une “communication de griefs” sur l’existence éventuelle d’une entente sur l’importation et la commercialisation de la banane dans l’Union. Cette procédure est une adresse formelle aux entreprises, listant les accusations les concernant. Celles-ci peuvent répondre par écrit ou demander une audition pour présenter leurs arguments. C’est suite à des inspections surprises menées en novembre 2007 et portant sur une période de 18 mois entre juillet 2004 et janvier 2006, que la procédure a été lancée. Les principales sociétés commercialisant la banane sur l’Europe n’ont pas tardé à réagir. Fresh Del Monte a précisé à Reuters ne pas avoir reçu, ni lui ni aucune de ses filiales, de “communication de griefs”. Dole Food Company a souligné dans un communiqué « avoir collaboré à l’enquête de la Commission européenne, tout en maintenant ne pas avoir violé les règles européennes de concurrence ». En revanche, Chiquita Brands International a confirmé, le 17 décembre, auprès de la SEC, le “gendarme” de la Bourse américaine, avoir reçu une “communication de griefs” de la Commission européenne auquel la société entend répondre.