Maïs doux
L’Europe et la Thaïlande en plein combat
Le 22 mai, l’Union européenne et la Thaïlande se sont rencontrés afin de discuter des règles antidumping sur le maïs doux en conserve appliquées sur ce produit (cf. fld hebdo du 9 janvier). Peter Mandelson, commissaire européen au commerce, a déclaré que les mesures provisoires imposées sur le maïs doux en conserve en provenance de Thaïlande devaient se poursuivre. Bangkok a menacé Bruxelles de porter l’affaire devant l’OMC si les Etats membres reconduisaient ces règles antidumping. Ces mesures provisoires avaient été décidées en décembre (règlement UE publié le 20 décembre) pour six mois. « Nous espérons pouvoir résoudre ce différend par le dialogue », indiquait Pisan Manawapat, ambassadeur de Thaïlande à Bruxelles au Financial Times. Dan Horovitz, l’avocat de l’association thaïlandaise, a accusé Pierre Deloffre, directeur exécutif de Bonduelle, qui a conduit les négociations avec la Thaïlande, d’avoir constitué un cartel. « Ces mesures sont injustifiées, elles ont permis aux deux géants français d’augmenter davantage leurs profits sur le dos des consommateurs et de l’industrie thaïlandaise », a-t-il indiqué au Financial Times.
A ce stade, Peter Mandelson a déclaré que ces mesures étaient en accord avec les règles de l’OMC. Les 27 Etats membres doivent voter pour renouveler ces mesures ce mois-ci (en juin). Huit pays y sont d’ores et déjà opposés.