Transport frigorifique
L’Europe du froid est aujourd’hui en marche
Grand apport de la première université de la logistique agroalimentaire de STEF-TFE, l’étude sur l’Europe du transport frigorifique bouscule quelques certitudes.
C’est au Stade de France, à Saint-Denis (93), que s’est tenue la première Université européenne du froid et de la logistique agroalimentaire, créée par le transporteur-logisticien STEF-TFE. Un programme riche d’une douzaine de conférences, des visites sur sites et quelque 400 professionnels ont fait le succès de cette première édition. Le point central de la journée était la restitution d’une étude européenne Oblog (Observatoire de l’immobilier logistique et du Supply Chain Management)/STEF-TFE menée par le cabinet Newton Vaureal Consulting sur la logistique du froid de demain. Le premier constat est que ce marché est en plein mouvement.
À côté des trois pays leader (France, Allemagne, Royaume-Uni), il y a d’abord la forte progression de l’Espagne et de L’Italie et que les pays de l’Est européen se positionnent comme de futurs grands. D’autre part, le marché est multiple entre le frais, l’ultra frais et le surgelé aux pratiques différentes. Plusieurs mouvements touchent la profession. Ainsi en est-il de la concentration nationale des opérateurs régionaux afin de massifier les opérations en entrepôts, la concentration à l’international, le développement d’opérations logistiques à valeur ajoutée vers l’aval de la filière (co-packing, congélation, transports inter-sites…) L’étude souligne aussi le contraste entre l’adaptabilité des logisticiens face à une certaine rigidité de production chez les industriels, et la mécanisation des opérations palliant le manque de main-d’œuvre qualifiée.
On voit aussi le développement de la logistique à l’amont : les sociétés proposent des services collaboratifs de pilotages de flux à des industriels et distributeurs de taille moyenne. Mais, pour que cette évolution lourde du rôle des logisticiens puisse s’épanouir, un basculement juridique (du mandataire au commissionnaire) sera nécessaire.
Enfin, l’étude liste les points jugés sensibles à l’avenir : la collaboration vient en tête, le transport tri-température, la RFID, l’automatisation ne sont pas considérés comme primordiaux.